Imaginons qu’une célébrité exploite son tatouage à fond et devient l’emblème d’un film. Le tatoueur pourrait souhaiter une rétribution et faire un procès. Mais le gagnerait-il ?
(ça dépend du pays j’imagine)
Salut ! Je ne sais pas si ce sujet t’intéresse toujours un an après, mais “Esprit de justice” avait fait un podcast à ce propos en 2022 : Le droit dans la peau.
En 2006, un Suisse, Tim Steiner, fut tatoué dans le dos par un artiste provocateur, Wim Delvoye, au terme d’un contrat qui obligeait l’homme-objet d’art à se mettre à disposition de l’artiste trois fois par an pour être exposé au musée ou en galerie en s’asseyant des heures sur un piédestal afin de se montrer comme œuvre. Sans compter qu’il faudra statuer sur le devenir de cette peau après le décès de son support corporel, cela pose de multiples questions : le sujet doit-il être autorisé à se livrer à cette sorte d’automutilation artistique ? Cela ne heurte-il pas le principe de la dignité humaine ?
La revue de sciences sociales et humaines « La Peaulogie » a également publié plusieurs numéros sur le sujet du tatouage, dont notamment cet article Tatouages au cinéma. Du détail épidermique à la figure majeure
On s’éloigne un peu de ton cas de figure, mais c’est intéressant.
En France, la jurisprudence définit que c’est le droit de disposer librement de son corps qui prime sur les droits du tatoueur.
https://www.village-justice.com/articles/tatouage-propriete-intellectuelle,32508.html
Le tatoueur ne peut pas imposer au tatoué de cacher son tatouage.Après, concernant l’exploitation pour un film, c’est du plagiat si le film s’appuie sur cette image tatouée. J’imagine que le juge tranchera en fonction de la mise en avant dans le film.
Il y a peut-être aussi une question sur les droits moraux qui sont incessible en France.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_moral
Imaginons que l’acteur joue le rôle d’un personnage affreux, et que le tatouage peut être associé à un tatoueur, le tatoueur peut faire valoir son droit moral : ça porte atteinte à son image.