Histoire inspirée de faits réels, mais ça ne me fait nichon ni froid.
La canicule sirupeuse de lâĂ©tĂ© ensuquĂ© dĂ©goulinait jusque dans le bureau oĂč je mâĂ©tais rĂ©fugiĂ© pour la journĂ©e. MalgrĂ© les volets fermĂ©s, la climâ peinait Ă crachoter le moindre vent de fraicheur et je la suspectais de seulement contribuer Ă la fournaise moite et collante de la rue. Dehors, les façades exsudant un remugle infestĂ© des exhalaisons intĂ©rieures Ă©taient assaillies sans relĂąche depuis lâaube par les dards priapiques dâun soleil en pleine pĂ©riode de rutilances.
La journĂ©e, le cagnard permanent de la ville dĂ©sertĂ©e par le vent allait avoir ma peau suintante, jâen avais la certitude. Je ne vivais plus, jâagonisais au rythme de longs rĂąles indolents, perlant des sĂ©crĂ©tions sudoripares dans lesquelles se mĂȘlaient whisky de la veille et idĂ©es noires, mais le soir, ce nâĂ©tait guĂšre mieux. La chaleur urbaine du jour, accumulĂ©e par la moindre brique trop lustrĂ©e, le moindre centimĂštre carrĂ© de goudron purulent, se libĂ©rait alors en calĂ©factions visqueuses et ne faisait quâaccentuer la sensation de constamment suffoquer dans lâodeur miasmatique dâune transpiration rancie communale. En effet, dĂšs le crĂ©puscule, toute une faune charnelle sortait des taniĂšres fĂ©tides pour chercher un semblant de bouffĂ©e dâair tiĂšde en ne sâembarrassant plus de la moindre convenance. On exhibait sans pudeur des chairs daubĂ©es et turgescentes, Ă moitiĂ© cuites Ă lâĂ©touffĂ©e par le soleil dâĂ©tuve et les ardeurs putrides que lâenfermement avait lascivement cultivĂ©es.
Ce fut un de ces soirs-lĂ dâĂ©rĂ©thisme Ă trouer un slip quâelle entra dans ma vie comme papa dans maman les soirs de fĂȘte, sans cĂ©rĂ©monie, mais avec tellement de conviction et dâaplomb quâannoncer ses intentions Ă©tait une formalitĂ© dont on se passait au mĂ©pris des sentiments. Elle surgit dans mon bureau et mes pensĂ©es salaces en faisant claquer la porte et mon frein intĂ©rieur sous lâimplacable impulsion de ses mammouths mammaires, une paire dâairbags tititanesques qui semblaient faits pour ĂȘtre constamment dĂ©ployĂ©s et qui donnaient Ă rĂȘver de collisions frontales rĂ©pĂ©tĂ©es, encore et encore. Et encore. Et encore. Devant ses mappemondes circumpelotĂ©es, des centaines dâhommes avaient dĂ» se dĂ©couvrir une vocation de cartographes en chambre ; nul doute que des druides libidineux avaient dĂ©votement Ă©rigĂ© des menhirs de chair Ă la gloire de ses jumeaux, avatars bovins dâune dĂ©esse laitiĂšre.
Ce double monticule ornĂ© dâun tissu fĂącheux prĂ©cĂ©dait une jeune femme Ă©lĂ©gante aux cheveux plus noirs que du charbon, mais en plus sexys, aux yeux plus profonds quâun puits de pĂ©trole et aux lĂšvres pulpeuses comme la fin dâune bouteille de jus dâorange pur jus. Elle nâavait peut-ĂȘtre pas vingt ans, elle Ă©tait au sommet de sa beautĂ©. CâĂ©tait lâassociation parfaite pour quelquâun comme moi dans la fleur de lâĂąge, au meilleur de ma forme physique sous ce ventre replet dâhomme mĂ»r dâĂ peine cinquante-quatre printemps. Ses mamelles matricielles, bĂ©antes de voluptĂ© au moindre vent, au moindre murmure, au moindre regard, nâĂ©taient pas sans rappeler mes nĂ©vroses. Tellement elles semblaient imposantes et suffocantes, je savais que je ne pourrais mâempĂȘcher dây revenir et de me perdre malgrĂ© moi dans cette mĂ©galolomanie en tĂ©tons armĂ©s.
Alors quâelle approchait avec pectoralitĂ©, je me dis que sa robe translucide devait encombrer sa respiration, car elle ne put retenir une sĂ©rie de halĂštements plaintifs rythmĂ©s par les mouvements oscillatoires et frĂ©missants de son buste turgescent affligĂ© dâune congestion mammaire. Je me dis aussi quâelle avait des nichons Ă©normes.
Par politesse, je baissai le regard pour ne pas la fixer dans les yeux. Elle me nibarda effrontĂ©ment et, tĂ©tonnĂ©, jâobjectai sexuellement que mon Ă©rection Ă©tait plus bas. Elle fit alors remarquer sur le ton de la plaisanterie, une façon trĂšs subtile de flirter qui mâĂ©tait bien familiĂšre, que ça expliquait ma pĂąleur. AussitĂŽt, nous baisĂąmes comme des lapins, câest-Ă -dire en moins de trente secondes au bout desquelles je tombai sur le cĂŽtĂ©, ahanant et Ă moitiĂ© catatonique. Dans un instant dâintimitĂ© qui sembla durer assez longtemps pour remettre le couvert, elle me vagina sa vie de mannequin et dâancienne gymnaste reconvertie dans la culture de melons â mĂȘme si elle prĂ©fĂ©rait parler dâĂ©levage, ce Ă quoi jâopinai avec fureur en la chevauchant tel lâamant de PasiphaĂ©e, en mugissant, les bourses Ă©crasĂ©es contre le bois du bureau. Mais jâignorai la douleur tellement jâadorais les melons, surtout quand ils Ă©taient bien juteux et bien fermes en mĂȘme temps, quand on pouvait les presser sans fin pour en extirper tout leur parfum comme une promesse de chair rose et sucrĂ©e dĂ©coupĂ©e en petits dĂ©s pour un apĂ©ritif au Porto. Nous refĂźmes lâamour plusieurs fois dâaffilĂ©e. Elle jouit une bonne vingtaine de fois au moins en presque deux minutes de montagnes utĂ©russes â je nâavais aucune raison de ne pas croire ses longs soupirs exaspĂ©rĂ©s â jusquâau moment de ma crise dâasthme. Alors elle dĂ©balla finalement lâobjet de sa venue en remballant le reste : ma voiture pĂ©nisbloquait la sienne. Mollement, je testiculai que je nâavais pas le permis et sur ces mots mal scrotumĂ©s, ses mastodontesques roploplos dĂ©vulvĂšrent de ma vie, elle aussi. Ces dix minutes avaient dĂ©fiĂ© la gravitĂ© de ma vie Ă la maniĂšre de ses meules en apesanteur, de façon tellement irrĂ©elle que je ne fus pas surpris ni mĂȘme déçu quand le toubib dĂ©clara que jâavais encore failli crever de dĂ©shydratation Ă cause de la canicule.
PremiĂšre occasion de tester les fonctionnalitĂ©s de modĂ©ration de Lemmy : je verrouille les commentaires de ce post, pour ne pas avoir a rĂ©expliquer encore et encore ma politique de modĂ©ration Ă propos des textes intĂ©gralement sexistes (mĂȘme satiriques). Les mĂȘme arguments reviennent en boucle, câest fatiguant et contre-productif Ă force. Pour des textes plus subtils je serai prĂȘt Ă laisser se prolonger la discussion (jusquâĂ quel point un personnage peut-il ĂȘtre sexiste etc.) mais lĂ franchement non.
En attendant la charte de lâinstance sâapplique :
MalgrĂ© le fait que je ne souhaite pas avoir de textes de ce genre ici, je le laisse en place et je nâai banni personne.
Vous pouvez lire le détail de ma position dans ce commentaire, et un complément dans celui-ci.
Edit: Suite Ă un retour sur le sujet, jâai retirĂ© une phrase maladroite qui espĂ©rait que des femmes / fĂ©ministes se manifestent.