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    1 year ago

    Pas du tout. Les animaux qu’on mange ont eux aussi besoin de nourriture vĂ©gĂ©tale donc l’alimentation carnĂ©e n’est pas plus facile si on manque de vĂ©gĂ©taux. L’alimentation carnĂ©e nĂ©cessite mĂȘme plus de vĂ©gĂ©taux que l’alimentation vĂ©gĂ©tale.

    De la mache en hiver
Du 4 cm de diametre. Pas de fruits, pas de lĂ©gumineuses. heureusement qu’on a inventĂ© des serres qui rendent leur culture plus facile. Puis on est allĂ© chercher de la glace en montagne. On faisait de la lactofermentation, de la conservation en silo
Tu enlĂšves le commerce international, et sincĂšrement, je sais pas ce qui nous restera, j’arrive pas Ă  imaginer l’assiette vu qu’on ne fait plus de “conservation”. On a plus cette habitude.

    Plus extreme, les inuits vivent tres bien sans lĂ©gumes, leur quotidients est pas facile, tres dur, mais ça fait des millĂ©naires qu’ils vivent dans ce milieu hostile. Dans les pays du nord : du poissons et ça a un role essentiel quand on manque de soleil.

    En tout cas, oui etre vegan, actuellement, c’est mieux. Mais si tu dois bouffer un rat pour survivre ou des pissenlits par les racines, tu le bouffe. pour moi, le veganisme existe car une injustice envers les animaux mais aussi ya des conditions qui lui permettent d’exister (serres, frigo, commerce
)

    Ça me parait un peu lĂ©ger comme Ă©valuation. Et encore une fois, mĂȘme si c’est vrai mais que dans 99.99% des cas ça n’a rien Ă  voir avec ça, Ă  quoi bon insister lĂ  dessus (Ă  part pour dire que tout devrait ĂȘtre comme ça, ce qui n’est de toute façon pas faisable en gardant les mĂȘmes quantitĂ©s). Et souvent ça sert d’argument pour ne rien faire.

    Je le sors pas d’un chapeau ces moutons, vaches et les chevaux de traits. C’est mon secteur, je suis dans le maraichage et j’ai travaillĂ© dans ces collectifs, assos, entreprises qui font de la traction animal (debardage ou travail du sol) ou vendait de la viande (Ă©lĂ©vage de chĂšvre ou moutons). J’ai travaillĂ© avec eux et on Ă©tait vĂ©gan (ou flexitarien a forte tendance vĂ©gan). Merci et non ce n’est pas un argument pour ne rien faire. :)

    Ah non les plantes sont clairement vivantes, je pense que personne ne pense le contraire. Les virus oui c’est trĂšs dĂ©battu.

    Comme dit mainte fois : je pense. J’ai pas d’études scientifiques pour le moment.

    Je les compare aux virus car elles disposent d’un immense panel rĂ©action-actions qui me font penser aux virus. Ya quelque chose d’à la fois programmatique et conscient qui pour moi suffit Ă  penser que c’est une forme de sentience.

    Pour moi, elles perçoivent notre environnement comme le ferait un aveugle-sourd. Nous aussi, on est cet aveugle sourd, on ne sait pas ce qui se passe sous terre et on connait pas leur language biochimique Ă  part le detecter avec des machines. Ne voit voit qu’un certain spectre de lumiĂšre, on entends que certain son. Si on devrait rencontrer un extraterrestre, pour moi ce serait le monde vĂ©gĂ©tal.

    Revenons, est ce qu’elles ressentent des Ă©motions, de la douleur ? Je pense que oui, les chances sont faibles certe mais je me rapelle qqu’on croyait que le poisson rouge ne souffrait pas. Est ce qu’elles le ressentent et l’expriment de la mĂȘme maniĂšre : surtout pas. Elles en souffriraient trop.

    Du fait, qu’elles sont statiques, qu’elles ont un port immense aussi bien dans le sol que l’air. Elles sont vulnĂ©rable. Les plantes n’ont pas une sentience centralisĂ©e et communicative comme nous l’avons qui est ancrĂ© pour une interaction sociale. Cependant, les plantes en ont fait quelque chose qu’elles peuvent, selon leur environnement grandir et couper des parties du corps. En mileu sur, en foret, elles devient pod neurale, un truc dĂ©cuplĂ©. Je le vois comme ça et je pense que leur sentience est bien lĂ  mais programatique et dĂ©centralisĂ©e. Je sais pas comment dire mais j’ai le sentiment qu’elles ont externalisĂ©e leur fonction.

    C’est lĂ  oĂč j’en viens aux virus. Je les trouve trĂšs proche dans l’aspect programatique, on va dire de leur fonctionnement dans un milieu donnĂ©. Le virus c’est un programme qui se rĂ©plique mais il trouve que sa pleine expression dans un milieu donnĂ© : un hote et n’est vivant qu’à ce moment lĂ . La plante c’est pareil, elle rencontre une situation et va s’adapter. Elle va enregistrer les climats, le sol, son environnement et le stocker dans une graine. On est passĂ© de quelque chose qui Ă©tait un signal d’alerte due aux infos du capteur Ă  une rĂ©ation-Ă©motion. c’est le debut de la sentience car elle encourage un comportement qui nous protege.

    Et souvent, je questionne nos Ă©motions car nous en sommes pas maitre. J’éprouve pas des d’émotions, je les subis. Les Ă©motions sont programatiques.

    J’ai tendance Ă  penser qu’à dĂ©faut d’informations assez prĂ©cises la fabrication des machines est moins problĂ©matique, notamment quand il y a de l’argent en jeu et des rĂšglementations trop lĂ©gĂšres envers le bien ĂȘtre animal (ce qui est le cas partout actuellement).

    Non. 6Ăšme extinction de masse, sans animaux t’as plus besoin d’ĂȘtre vegan voire d’exister. Et ce sont prĂ©cisĂ©ment l’usage de la machine qui l’amĂšne parce qu’elle dĂ©truit l’habitat des animaux. C’est prĂ©cis et documentĂ©. Tu rĂ©traces toute la chaine utilisĂ© pour contruire une voiture :

    • Elle est electrique ? il faut produire de l’electricitĂ© : barrage, solaire, eolien, charbon (batterie en chine), nuclĂ©aire et tu ajoutes tout le CO2 utilisĂ© pour mettre ceci en place : camion de construction, les ordi, les cables, le sable

    • Elle est en mĂ©tal ? usine de fonderie, machine (+usine pour les construire)

    • Elle est fabriquĂ©e en France ? ransport en camion, bateau. Donc tu rajoutes aussi toute les machines et usines necessaires Ă  son transport, dĂ©chargement.

    Alors oui, tu n’as surement pas toutes les donnĂ©es, mais tu peux encapsuler ce que ça prĂ©sente en CO2, humains, superficie sans donnĂ©es prĂ©cises. Mais lĂ , l’échelle est mondiale et impacte directement tous les etre vivants. Surement pas aussi directement qu’un etre qui travaille comme nous. On travaille, c’est pĂ©nible mais ya aussi la dĂ©gradation de notre lieux de vie. tu supportes les 40° ? eux non plus. Reste La destruction de leur habitat liĂ© aux machines (echelle, rapiditĂ©). Nous on a une maison, eux pas forcĂ©ment sauf si on la construit ou les protĂšge dans un zoo. Et les rĂ©cent incendies


    Les 2 sont problĂ©matiques. Je les sĂ©parerais pas : le bien etre des animaux viendra de la rĂ©duction des l’usage des machines, restauration et protection des espaces naturels et de meilleure lois et alimentation.

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      1 year ago

      En tout cas, oui etre vegan, actuellement, c’est mieux. Mais si tu dois bouffer un rat pour survivre ou des pissenlits par les racines, tu le bouffe. pour moi, le veganisme existe car une injustice envers les animaux mais aussi ya des conditions qui lui permettent d’exister (serres, frigo, commerce
)

      Bien sĂ»r. On ne pouvait effectivement pas ĂȘtre vegan avant, notamment Ă  cause de carence en vitamine B12. Mais maintenant on peut, et c’est une trĂšs bonne chose. GrĂące Ă  ça on n’est plus obligĂ©s d’exploiter et de tuer des animaux pour survivre.

      j’ai travaillĂ© dans ces collectifs, assos, entreprises qui font de la traction animal (debardage ou travail du sol) ou vendait de la viande (Ă©lĂ©vage de chĂšvre ou moutons). J’ai travaillĂ© avec eux et on Ă©tait vĂ©gan (ou flexitarien a forte tendance vĂ©gan).

      Non, on ne peut pas se dire vegan et vendre de la viande. Être vegan c’est faire ce qu’on peut pour minimiser la souffrance animale, et au moins ne pas y contribuer (et pas seulement par l’alimentation). MĂȘme en imaginant une vie parfaite et heureuse, juste le passage obligatoire Ă  l’abattoir est une souffrance Ă©norme pour les animaux.

      je pense que leur sentience est bien lĂ  mais programatique et dĂ©centralisĂ©e. Je sais pas comment dire mais j’ai le sentiment qu’elles ont externalisĂ©e leur fonction.

      Oui on peut imaginer plein de choses, mais c’est plus de l’ordre de la fiction.

      Tu penses qu’elles sont sentientes d’une maniĂšre totalement diffĂ©rente de notre sentience. Mais si c’est si diffĂ©rent, comment tu fais pour dĂ©terminer ce qui les fait souffrir ou ce qui leur procure du plaisir ? Ça pourrait trĂšs bien ĂȘtre l’inverse de notre intuition. Peut ĂȘtre qu’une plante adore qu’on lui coupe une branche ou qu’on lui marche dessus, par exemple. Ou que ça lui est totalement indiffĂ©rent. Quand on est dans la fiction on peut tout imaginer, y compris son contraire. Le problĂšme c’est que ça n’aide pas Ă  faire des choix moraux.

      La plante c’est pareil, elle rencontre une situation et va s’adapter. Elle va enregistrer les climats, le sol, son environnement et le stocker dans une graine. On est passĂ© de quelque chose qui Ă©tait un signal d’alerte due aux infos du capteur Ă  une rĂ©ation-Ă©motion. c’est le debut de la sentience car elle encourage un comportement qui nous protege.

      On peut Ă©crire des programmes informatiques qui font ça dans une simulation (dans des jeux vidĂ©os par exemple) mais personne ne dira que c’est un dĂ©but de sentience.

      Les 2 sont problĂ©matiques. Je les sĂ©parerais pas : le bien etre des animaux viendra de la rĂ©duction des l’usage des machines, restauration et protection des espaces naturels et de meilleure lois et alimentation.

      On est d’accord lĂ  dessus, la discussion portait sur lequel est le pire dans un exemple prĂ©cis pour lequel on a peu d’information. Si on considĂšre par dĂ©faut que les animaux sont bien traitĂ©s c’est normal de penser que la solution animale est la moins pire. Si on considĂšre par dĂ©faut qu’ils sont mal traitĂ©s c’est normal de penser que la solution animale est la pire.

      • Snoopy@jlai.lu
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        1 year ago

        Non, on ne peut pas se dire vegan et vendre de la viande. Être vegan c’est faire ce qu’on peut pour minimiser la souffrance animale, et au moins ne pas y contribuer (et pas seulement par l’alimentation). MĂȘme en imaginant une vie parfaite et heureuse, juste le passage obligatoire Ă  l’abattoir est une souffrance Ă©norme pour les animaux.

        On a pas la mĂȘme dĂ©finition de Vegan.

        Dans tous les cas, on est vraiment trĂšs loin de l’abbattoir traditionnelle et c’est absolument pas les images choc que je vois. Ce n’est pas des animaux entassĂ©s. C’est un petit cheptel dans la nature et en hivers ils restent au chaud. Oui ya un ours, nous, qui le mange et c’est comme ça. Aussi, ya quasi plus d’espace pour les animaux. Et c’est un gros problĂšme.

        On peut Ă©crire des programmes informatiques qui font ça dans une simulation (dans des jeux vidĂ©os par exemple) mais personne ne dira que c’est un dĂ©but de sentience.

        La base des Ă©motions, pour moi, c’est une rĂ©action Ă  quelque chose.

        Dans un jeu, on code pour rĂ©presenter la douleur. Si le joueur X est blĂ©ssĂ©, alors met le son plus fort, floute l’image, la perception change : ça represente l’adrenaline. Et donc tu fera attention Ă  ne pas etre touchĂ©. Grace Ă  quoi ? Aux signaux d’erreur puis tu vas ressentir une crainte ou etre plus vif. Si tu ne les avait pas eu, tu aurais continuĂ© indĂ©finiment. C’est exactement ça IRL.

        C’est ce processus qui a surement conduit Ă  la crĂ©ation des Ă©motions pour favoriser notre protection et multiplication. Puis ça s’est developpĂ© pour former un groupe social parce que c’est ce qui donnait de meilleur rĂ©sultat et on a construit le bĂ©bĂ© pour qu’il en Ă©prouve Ă  travers nos diffĂ©rentes interactions, mimĂ©tisme, c’est lĂ  qu’il apprends Ă  utiliser son masque.

        Et c’est exactement ce qu’on apprends aux robots, il leur manque le systeme de faim, de comfort.Autre point, c’est limitĂ© par les composant informatique qui ne peux evoluer. Que donnerait un ordinateur vivant ?

        La plante c’est pareil, sauf que comme elle est statique, qu’elle fait fasse Ă  un grand nombre de variables et parametres, si elle avait le mĂȘme systeme que le notre alors elle serait noyĂ©e dans un grand nombre de message d’erreur. Et donc ce n’est pas efficace, pour le rĂ©soudre, elle les as isolĂ©. Je le vois comme ça.

        Peut-etre que c’est faux mais dans tous les cas elles voient bien mon Tshirt rouge. Elles savent que je suis lĂ  et peuvent rĂ©agir

        On est au tout début. https://www.youtube.com/watch?v=aBYtBXaxsOw

        • neuralnerd@lemmy.world
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          1 year ago

          On a pas la mĂȘme dĂ©finition de Vegan.

          Quelle est ta définition de vegan ?

          Dans tous les cas, on est vraiment trĂšs loin de l’abbattoir traditionnelle et c’est absolument pas les images choc que je vois. Ce n’est pas des animaux entassĂ©s. C’est un petit cheptel dans la nature et en hivers ils restent au chaud.

          Je parlais des abattoirs, donc de l’endroit oĂč on tue les animaux, pas de l’endroit oĂč ils vivent. Pour vendre de la viande c’est obligatoire de passer par un abattoir agrĂ©Ă© donc vos animaux Ă©taient tuĂ©s dans les mĂȘmes endroits que tous les autres, et donc dans les mĂȘmes conditions dĂ©plorables (voir cette interview de quelqu’un qui travaillait dans un).

          Sur le reste de ton message je n’ai pas vraiment compris ce que tu dĂ©crivais ni oĂč tu voulais en venir.

          • Snoopy@jlai.lu
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            1 year ago

            Si j’observe mon alimentation, les rares fois oĂč j’ai mangĂ© des produits animal, c’est lors des fĂȘtes noel, nouvel an. les doigts de ma main. Donc j’ai une alimentation vĂ©gan. Mais j’essaye de aussi d’adapter mon alimentation et ce n’est pas simple au quotidien :

            https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8746448/

            Le bien-ĂȘtre, je le dĂ©finis comme ça : Est ce qu’il est dehors ? As-t-iel de l’espace ? Un coin Ă  l’ombre pour l’étĂ© ? Mange-t-il bien ? Des soins vĂ©tĂ©rinaires ? Et c’est tout. Je peux pas garantir le bien ĂȘtre de tous les animaux, je suis bien obligĂ© d’intervenir quand les carottes, bettrave se font bouffer par des campagnols, daims, ragodins, lapins. Ca me fait pas plaisir de le tuer mais je suis obligĂ©. Des fois t’as des protections comme les clotures et des fois yen a pas
T’as aussi les insectes, les maladies
des plantes toxiques comme la datura, ya des gens qui ont fallis en mourrir pcq la datura avait poussĂ© dans le blĂ© ayant servit au pain.

            Les agriculteurs Ă©cologistes sont au premier poste pour dĂ©fendre le vivant : ils nous nourrissent et ils protĂšgent l’écosystĂšme.

            Oui, l’abbatoire est une souffrance des 2 cotĂ©s mais c’est une nĂ©cessitĂ© dans notre ecosystĂšme :

            • pour garder le cheptel stable car on peut pas agrandir indĂ©finiment et on a aussi des animaux qui peuvent ĂȘtre territoriaux. Par exemple on a tuĂ© un coq pcq il yen avait plusieurs et donc ils s’attaquaient. crane chauve, ensangletĂ© et tout le poullailer devenait aggressif. Un gars m’a expliquĂ© que dans ces situations lĂ , le dernier recours aurait Ă©tĂ© de liquider le poullailer et de repartir Ă  0.
            • pour avoir de l’engrais pour mes plantes, cultures.
            • pour une alimentation variĂ©. Cependant le poisson est mieux que la viande. On l’élĂšve le poisson dans des bassines.
            • pour avoir de la laine, de l’isolant et des vetements.
            • pour rĂ©pondre au climat froid. Et pour ça c’est tout le systĂšme de l’alimentation Ă  revoir. Nottament le stockage des lĂ©gumes racines qui ont de bonne capacitĂ© de conservation.
            • pour proteger notre environnement humain : la ville. Des fois, tu lis dans la presse : abbatage de sangliers pour protĂšger la foret et reduire les dĂ©gats (bon lĂ  les chasseurs en sont responsables). Donc une fois tuĂ© ? On les mange, on en fait du cuir et ce n’est pas perdu.

            Autre part, l’ecologie car c’est le bien-etre de tous les etres vivants sur terre. C’est Ă  dire dĂ©fendre leur habitat et vue les incendies en ce moment, je sais pas comment ils vont tenir et on va peut-etre devoir crĂ©er des enclos pour les prĂ©server si on ne met pas fin aux feux de foret et que les parc naturelle ne suffiront plus. Une foret ça met trĂšs longtemps Ă  se regenerer.

            Dans mon exploitation, yaura des haies, ça amĂšne des oiseaux, des insectes, des auxiliaires. Autrement dit, je crĂ©e un espace de vie pour les animaux. Par exemple, pour mes lĂ©gumes, je pourrais Ă©lever des cochons, des chevaux, ou des poules. Pourquoi ? Ben pcq ils vont limiter le gaspillage alimentaire en mangeant les invendus ou produits invendables. Ils peuvent nettoyer mon sol et m’aider Ă  le travailler. Le cheval et la volaille produise aussi de l’engrais, du fumier et c’est vitale pour avoir des patates, tomates
et ya la taille du cheptel, je pourrais pas tous les garder


            L’écologie, c’est aussi rĂ©duire ses dĂ©chets, ne pas acheter de produits transformĂ©s
RĂ©duire l’usage de la machine. etc.

            Donc dans l’ensemble je me considĂšre VĂ©gan mais je prĂ©fĂšre dire flexitarien tendance vĂ©gan, voire ne pas le dire parce que ça m’emmerde d’etre jugĂ©. SincĂšrement, j’ai pas un avis aussi tranchĂ© sur cette question.

            • neuralnerd@lemmy.world
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              1 year ago

              Si j’observe mon alimentation, les rares fois oĂč j’ai mangĂ© des produits animal, c’est lors des fĂȘtes noel, nouvel an. les doigts de ma main. Donc j’ai une alimentation vĂ©gan.

              Dans « produits animal » tu inclus bien tous les produits issus de animaux comme le lait, la crĂšme, le beurre, les yaourts, les Ɠufs, le miel, etc. ? Si oui alors effectivement c’est une alimentation vegan. Mais quand ça ne concerne que l’alimentation on parle plutĂŽt de vĂ©gĂ©talisme. Le vĂ©ganisme refuse tout ce qui est issu de l’exploitation animale, et donc ajoute entre autres la laine, le cuir, les zoo, les charrettes tirĂ©es par des chevaux (pour revenir Ă  l’article), les produits testĂ©s sur les animaux, etc. Il faut refuser tout ça pour se dire vegan (sans chercher la perfection non plus).

              Le bien-ĂȘtre, je le dĂ©finis comme ça : Est ce qu’il est dehors ? As-t-iel de l’espace ? Un coin Ă  l’ombre pour l’étĂ© ? Mange-t-il bien ? Des soins vĂ©tĂ©rinaires ? Et c’est tout.

              C’est trĂšs lĂ©ger comme dĂ©finition. Ça considĂšre qu’ils ont des besoins ultra simples. Ça ne prend par exemple pas en compte le stress, l’état psychologique, les relations sociales, le manque de libertĂ©, les spĂ©cificitĂ©s de chaque espĂšce, etc. Mais c’est dĂ©jĂ  trĂšs bien de se prĂ©occuper des points que t’as citĂ©s. MĂȘme si on ne s’intĂ©ressait qu’à Ă©liminer les souffrances ça serait dĂ©jĂ  trĂšs bien. Malheureusement c’est rarement le cas (en proportion toujours).

              Les agriculteurs Ă©cologistes sont au premier poste pour dĂ©fendre le vivant : ils nous nourrissent et ils protĂšgent l’écosystĂšme.

              Oui. Les industriels aussi dĂ©fendent leurs animaux. Les maĂźtres aussi dĂ©fendent leurs esclaves. Tu peux trĂšs bien dĂ©fendre quelque chose dans ton propre intĂ©rĂȘt sans penser aux intĂ©rĂȘts de ceux que tu dĂ©fends. Par exemple les soins vĂ©tĂ©rinaires c’est normal de les faire puisque sinon tu risques de perdre beaucoup. Par contre savoir s’ils sont heureux ça tu peux l’ignorer complĂštement. La souffrance n’est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e que quand elle a un impact sur les exploitants.

              Oui, l’abbatoire est une souffrance des 2 cotĂ©s mais c’est une nĂ©cessitĂ© dans notre ecosystĂšme :

              Absolument pas. On pourrait trĂšs bien vivre sans tuer des animaux en masse. On pourrait parfaitement se passer de tous les exemples que t’as donnĂ©s.

              Par exemple, pour mes lĂ©gumes, je pourrais Ă©lever des cochons, des chevaux, ou des poules. Pourquoi ? Ben pcq ils vont limiter le gaspillage alimentaire en mangeant les invendus ou produits invendables. Ils peuvent nettoyer mon sol et m’aider Ă  le travailler. Le cheval et la volaille produise aussi de l’engrais, du fumier et c’est vitale pour avoir des patates, tomates
et ya la taille du cheptel, je pourrais pas tous les garder


              Ça n’aide pas Ă  limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le rĂ©sultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses. Si c’est mangeable par les animaux c’est certainement mangeable par nous. Et au pire si tu n’en fais rien c’est pas trĂšs grave. Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos reste c’est un peu violent pour les exploitĂ©s. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est dĂ©jĂ  abusĂ©, mais lĂ  c’est un niveau au dessus.

              T’aider Ă  travailler oui. Comme des esclaves, les exploiter pour amĂ©liorer ton bien ĂȘtre.

              Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

              Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas à en tuer des membres.

              Je trouve trÚs légÚres les raisons qui te poussent à faire naßtre des animaux qui seront à ton service toute leur vie.

              L’écologie, c’est aussi rĂ©duire ses dĂ©chets, ne pas acheter de produits transformĂ©s
RĂ©duire l’usage de la machine. etc.

              Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.

              Donc dans l’ensemble je me considĂšre VĂ©gan mais je prĂ©fĂšre dire flexitarien tendance vĂ©gan, voire ne pas le dire parce que ça m’emmerde d’etre jugĂ©. SincĂšrement, j’ai pas un avis aussi tranchĂ© sur cette question.

              C’est normal de pas avoir un avis tranchĂ© si tu ne t’es pas trop renseignĂ© sur le sujet. Mais je te conseille effectivement d’éviter de dire que t’es vegan car mĂȘme si tu te prĂ©occupes du bien ĂȘtre animal (de maniĂšre plutĂŽt instinctive), tu ne rĂ©ponds pas Ă  la dĂ©finition de vegan admise par Ă  peu prĂšs tout le monde. Si tu veux en savoir plus wikipĂ©dia est souvent une bonne introduction pour tous ces sujets.

              • Snoopy@jlai.lu
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                1 year ago

                Bon je vais faire un truc un peu plus complet :

                Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.

                Non. D’ailleurs avec les incendies tu as des millions d’hectare parti en fumĂ©e Ă  cause des activitĂ©s humaines, autrement dit, tout ce qui a servie Ă  la production industrielle, lĂ  oĂč on observe une forte augmentation du CO2 depuis 1900. C’est lĂ  le lien avec les machines et l’exploitation animale. Donc pas de bouffe puisque tout a cramĂ©, ni de foyer. Et donc tu construis des zoos pour les proteger.

                Moi, je veux pas de ça, et donc j’ai poussĂ© le curseur Ă  l’extrĂȘme pour me dire que travailler sans machine c’était pas non plus envisageable d’un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c’est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pĂ©trole, pour moi, Ă©tait la traction animale, Ă  condition de respecter son bien-etre et de trouvĂ© un Ă©quilibre entre travail et libertĂ©.

                Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait Ă  la construction : le bois, la pierre. Et cela accĂšlĂšre la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et aprĂšs faut monter tout ça mais le gars qui a portĂ© le tronc et Ă©puisĂ© et blessĂ©. C’est une question d’optimisation de l’activitĂ© et de comfort. Je peux t’assurer qu’un cheval de trait tire sans problĂšme un tronc. Pas les humains, on a pas la mĂȘme corpulence qu’un ours. Nous sommes fragiles. Si on Ă©tait costaud comme des gorilles, je dirais rien.

                La mĂ©canisation de l’agriculture a permit Ă  des milliers de français de pouvoir faire autre chose que de travailler dans les champs. Et tu peux regarder l’exode rurale, ça donne une idĂ©e des ressources humaines pour nourrir la population. J’ai un trĂšs beau tĂ©moignage d’une paysanne qui avait militĂ©e pour le tracteur. Pcq au quotidient elle gerait la cuisine, le champs et elle Ă©tait crĂ©vĂ©e, elle avait trĂšs mal au genou.

                Je doute fortement que le fumier soit nĂ©cessaire pour avoir des patates et des tomates. Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas Ă  en tuer des membres. Je trouve trĂšs lĂ©gĂšres les raisons qui te poussent Ă  faire naĂźtre des animaux qui seront Ă  ton service toute leur vie.

                Ah si c’est nĂ©cessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est Ă  dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour rĂ©colter tes lĂ©gumes sans pouvoir la protĂšger contre les maladies ou d’eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates sĂ©parĂ© de 400m, c’est galĂšre. Et c’est lĂ  que l’agriculture intervient, sur une surface donnĂ©e, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit Ă  petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

                C’est le cycle naturel, les mamifĂšres apportent de l’engrais dans la foret. Le seul qui s’est retirĂ© de ce cycle, c’est l’humain. Iels pissent dans l’eau qu’on boit, et chie dans l’eau qu’on boit. Tout ça, normalement, ça doit retourner dans le sol, aux plantes.

                Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploitĂ©s. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est dĂ©jĂ  abusĂ©, mais lĂ  c’est un niveau au dessus.

                Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de dĂ©chets. On en produit plus que nĂ©cessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sĂšme bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de rĂ©coltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c’est cool (en particulier les invendables) ou si c’est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prĂ©pare un semis de salade mais c’est la pĂ©riode des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait Ă©quipe.

                Et enfin, le compost de dechets vert n’est pas complĂštement une solution. Le problĂšme c’est qu’elle peut etre acide ou non. Et que comparĂ© au fumier ben t’en met bcp plus
Et certain dechets verts sont incinĂ©rĂ©s d’aprĂšs ma maraichĂšre.

                DeuxiĂšme point, t’as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t’as pas que ça Ă  faire : rĂ©colte, plantation, dĂ©sherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c’est aussi de la complicitĂ©, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expĂ©rience, sur le terrain
Je vois pas du tout la notion d’esclave.

                Ça n’aide pas Ă  limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le rĂ©sultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses.

                On fait les 2. En tout cas, des fois tu peux pas tout composter pour respecter le cycle azote/carbone car en fonction de l’annĂ©e t’as ça de matiĂšre sĂšche et ça de matiĂšre verte et ça va crĂ©er un dĂ©sĂ©quilibre. AprĂšs les animaux aiment bien ces lĂ©gumes. Ils sont content.

                Effectivement, j’ai pas la mĂȘme dĂ©finition du vĂ©ganisme que vous et je me considĂšre comme tel. Peut-etre qu’il faudrait un autre terme plus adaptĂ© Ă  mon approche. Dans tous les cas, je m’exclus absolument pas du bien-etre animal, je trouve qu’on peut collaborer, travailler ensemble, que c’est un partenaire avec qui je peux partager un pan de ma vie, le bichonner et l’aimer. Je leur construirait des gites, des espaces naturels oĂč ils peuvent se nourrir. Avant c’était de la grande cultures ou autre chose, rien pour les animaux et insectes.

                • neuralnerd@lemmy.world
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                  1 year ago

                  Moi, je veux pas de ça, et donc j’ai poussĂ© le curseur Ă  l’extrĂȘme pour me dire que travailler sans machine c’était pas non plus envisageable d’un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c’est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pĂ©trole, pour moi, Ă©tait la traction animale, Ă  condition de respecter son bien-etre et de trouvĂ© un Ă©quilibre entre travail et libertĂ©.

                  Tu n’as l’air de ne considĂ©rer que 2 extrĂȘmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir Ă  l’ùre prĂ©industrielle. Il y a plein d’intermĂ©diaires plus souhaitables que ces extrĂȘmes.

                  Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous ĂȘtre aux champs si on n’avait aucune machine. En tout cas Ă  l’ùre prĂ©industrielle ils Ă©taient quasiment tous aux champs.

                  Et puis il faudrait que tu dĂ©finisses « machine ». Parce que l’outil que tire ton animal on pourrait considĂ©rer que c’est une machine aussi. Et mĂȘme si c’en est pas une, il a sĂ»rement fallu des machines pour produire cet outil, ou rĂ©colter et transformer le minerai.

                  Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait Ă  la construction : le bois, la pierre. Et cela accĂšlĂšre la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et aprĂšs faut monter tout ça mais le gars qui a portĂ© le tronc et Ă©puisĂ© et blessĂ©. C’est une question d’optimisation de l’activitĂ© et de comfort. Je peux t’assurer qu’un cheval de trait tire sans problĂšme un tronc. Pas les humains, on a pas la mĂȘme corpulence qu’un ours. Nous sommes fragiles. Si on Ă©tait costaud comme des gorilles, je dirais rien.

                  Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons crĂ©Ă©s Ă  coup de sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En gĂ©nĂ©ral c’est plutĂŽt trĂšs mal vu la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une sociĂ©tĂ© secrĂšte a depuis des milliers d’annĂ©es fait cette sĂ©lection gĂ©nĂ©tique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient Ă©levĂ©s depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

                  Et t’as dĂ©jĂ  vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir qu’un cheval nous obĂ©isse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la mĂȘme chose Ă  des humains : les contraindre par la force jusqu’à ce qu’ils se rĂ©signent et obĂ©issent Ă  tout ce qu’on leur demande. T’utiliserais de tels humains ?

                  Dans l’absolu je ne suis pas contre l’idĂ©e que les animaux contribuent aux efforts nĂ©cessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien ĂȘtre. Ce qui ne va pas c’est que l’effort et le bien ĂȘtre obtenu ne soient pas rĂ©partis Ă©quitablement.

                  Tu le dis toi mĂȘme, tu ne veux pas que les humains soient Ă©puisĂ©s, blessĂ©s, tu veux qu’ils aient du comfort, qu’ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C’est bien, mais est-ce que tu veux la mĂȘme chose pour les animaux ? Peut ĂȘtre qu’eux non plus ils n’ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sĂ»r ils n’auront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut ĂȘtre qu’ils aimeraient faire une petit randonnĂ©e de temps en temps ? Ou qu’ils aimeraient bien ne pas manger la mĂȘme chose tous les jours ? Voir d’autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu’on s’accorde et qu’on considĂšre comme des minimums pour nous mais qu’on n’envisage mĂȘme pas pour les animaux. Alors oui c’est pas Ă©vident de savoir ce qu’ils prĂ©fĂšrent, mais dĂ©jĂ  on ne cherche quasiment pas (Ă  part le minimum pour qu’ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutĂŽt les laisser tranquilles et ne pas les faire naĂźtre. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s’il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu’il refuse de le faire), mais nous humains on n’attend pas de vraiment plus vouloir avant d’arrĂȘter. On s’accorde le privilĂšge de pouvoir arrĂȘter quand ça devient trop dĂ©sagrĂ©able, pas quand on sature complĂštement.

                  Et on s’accorde un confort Ă©norme par rapport Ă  eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats trĂšs bons et variĂ©s, une tempĂ©rature intĂ©rieure idĂ©ale, des soins au moindre petit bobo (mal de tĂȘte, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dĂšs qu’on a quelques trucs dĂ©sagrĂ©ables sur le corps, des trucs qui nous protĂšgent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. C’est trĂšs bien tout ça, mais on est trĂšs loin d’avoir la mĂȘme exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espĂ©rance de vie a explosĂ©. Qu’en est-il pour les animaux ?

                  Et quand ton animal de trait n’est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu’il soit mangĂ© je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide Ă  continuer de vivre jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde mĂȘme une retraite pendant qu’ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette diffĂ©rence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

                  Et enfin mĂȘme si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux qu’on fait travailler ? Parce que naturellement c’est pas ce qui se passe.

                  Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

                  Ah si c’est nĂ©cessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est Ă  dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour rĂ©colter tes lĂ©gumes sans pouvoir la protĂšger contre les maladies ou d’eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates sĂ©parĂ© de 400m, c’est galĂšre. Et c’est lĂ  que l’agriculture intervient, sur une surface donnĂ©e, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit Ă  petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

                  Ce qui est nĂ©cessaire c’est d’apporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excrĂ©ments (ça tombe bien c’est justement les mĂȘmes nutriments que ceux qu’on a puisĂ©), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

                  Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploitĂ©s. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est dĂ©jĂ  abusĂ©, mais lĂ  c’est un niveau au dessus.

                  Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de dĂ©chets. On en produit plus que nĂ©cessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sĂšme bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de rĂ©coltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c’est cool (en particulier les invendables) ou si c’est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prĂ©pare un semis de salade mais c’est la pĂ©riode des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait Ă©quipe.

                  Bien sĂ»r que s’il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c’est mieux de trouver quelqu’un Ă  qui les donner, plutĂŽt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c’est de dire qu’on va Ă©lever des animaux parce qu’on a des restes Ă  leur donner.

                  Et enfin, le compost de dechets vert n’est pas complĂštement une solution. Le problĂšme c’est qu’elle peut etre acide ou non. Et que comparĂ© au fumier ben t’en met bcp plus


                  Il y a pourtant les nutriments qu’on veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les rĂ©utiliser pour refaire pousser des trucs.

                  Et certain dechets verts sont incinĂ©rĂ©s d’aprĂšs ma maraichĂšre.

                  Et alors ? C’est ce qu’on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

                  DeuxiĂšme point, t’as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t’as pas que ça Ă  faire : rĂ©colte, plantation, dĂ©sherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c’est aussi de la complicitĂ©, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expĂ©rience, sur le terrain
Je vois pas du tout la notion d’esclave.

                  Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maütre.

                  Larousse : Personne de condition non libre, considĂ©rĂ©e comme un instrument Ă©conomique pouvant ĂȘtre vendu ou achetĂ©, et qui Ă©tait sous la dĂ©pendance d’un maĂźtre.

                  LeRobert : Personne qui n’est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d’un maütre.

                  Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possĂšde peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est gĂ©nĂ©ralement contraint par la force.

                  • Snoopy@jlai.lu
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                    1 year ago

                    Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons crĂ©Ă©s Ă  coup de sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En gĂ©nĂ©ral c’est plutĂŽt trĂšs mal vu la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une sociĂ©tĂ© secrĂšte a depuis des milliers d’annĂ©es fait cette sĂ©lection gĂ©nĂ©tique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient Ă©levĂ©s depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

                    Heu
Oui et non. L’humain a manipulĂ© l’ensemble du vivant pour subvenir a ses besoins. Par exemple, les pommes qui Ă©taient petites et astreignante. Le maĂŻs qui Ă©tait Ă  l’époque un Ă©pi de 10 cm avec des graines de 3mm protĂ©gĂ©es dans une coque. Maintenant on a des truc bien. Oui on a sĂ©lectionnĂ© des chevaux pour en faire des chevaux capable de porter de l’artillerie. On en a fait de mĂȘme avec le mouton pour qu’il produit la sacro-sainte laine qui isole en hiver aussi bien dans le bĂątis, matelas et vĂȘtement. Mais lĂ  oĂč je suis pas du tout d’accord avec toi : le cheval a sa naissance, sans intervention humaine est dĂ©jĂ  trĂšs costaud. Non, malgrĂ© plus de 1000 ans d’évolution on est des brindilles, cependant on rĂ©siste mieux aux maladies, virus et on a de belles mains qui nous permet de travailler avec prĂ©cision. Tu vois les africains dans les rĂ©gion ou sĂ©vit le virus de l’Ebola, aprĂšs des centaines de millier de mort, ils ont petit Ă  petit acquis une certaine immunitĂ©, l’évolution est dĂ©jĂ  en cours. Au cours du temps on est aussi devenu plus grand et plus rapide si on observe nos prĂ©cĂ©dents record.

                    On court pas vite. On a pas une super vue. Notre odorat est mauvais. Mais on a eu cette intelligence collective d’avoir exploitĂ© les animaux pour bĂątir nos villes et nous protĂ©ger en tant qu’espĂšce. C’était ça ou vivre sous la peur d’ĂȘtre mangĂ© par un lion, ours. La base de la domestication, c’est de nous protĂ©ger : avoir de la nourriture, des vĂȘtements, une garde, pouvoir voyager sur de longue distance.

                    Revenons Ă  ta question initiale : faut-il crĂ©er une espĂšce humaine dotĂ© de tout cela, je vais pas ĂȘtre Ă©thique et te dire oui. Pourquoi ? Pcq cela nous donnerait de meilleure chance de survie sur le long terme et amĂ©liorerait notre quotidien. A la fin, on serait remplacĂ© et iels seront plus intelligent que nous et continuerons l’humanitĂ©. Si on veut devenir une espĂšce intergalactique, je vois que ce chemin. En effet, notre berceau est vouĂ© Ă  disparaĂźtre dans des millions d’annĂ©es. Et il est impossible de voyager Ă  la vitesse de la lumiĂšre, ni d’utiliser un vaisseau nuclĂ©aire en mettant notre organisme sous cryo. Le vaisseau serait Ă  court de jus avant d’avoir atteint 1% du voyage vers la planĂšte habitable.

                    La seule solution que je vois est que nous devenons des machines, plus exactement qui nous fusionnons avec l’intelligence artificielle et modifions notre organisme. Que notre connaissance, esprit soit transfĂ©rĂ© dans une machine, avant notre mort et on la nourrirait comme on le fait dĂ©jĂ  en publiant sur internet. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger. On Ă©lĂšvera plus le moindre ĂȘtre vivant pour notre alimentation qu’il soit vĂ©gĂ©tale, insecte, animal. Et une partie de la population fera cette transition et partira ou continuera sur Terre. D’autres voudront rester nature et continuerons leur existence puis disparaĂźtrons. En tout cas, l’homme bionique existe dĂ©jĂ .

                  • Snoopy@jlai.lu
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                    1 year ago

                    Tu n’as l’air de ne considĂ©rer que 2 extrĂȘmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes de revenir Ă  l’ùre prĂ©industrielle. Il y a plein d’intermĂ©diaires plus souhaitables que ces extrĂȘmes.

                    Ce qui arrivera d’une maniĂšre ou d’un autre quand on aura plus de pĂ©trole d’ici la fin du siĂšcle et une pĂ©nurie des mĂ©taux qui est en cours. Tu vois le rĂ©sultat de la COP ? Comme nous voulons pas perdre tout ce confort on va continuer Ă  puiser ces ressources et accĂ©lĂ©rer le rĂ©chauffement jusqu’à atteindre le seuil critique de viabilitĂ© de la Terre. Oui.

                    Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous ĂȘtre aux champs si on n’avait aucune machine. En tout cas Ă  l’ùre prĂ©industrielle ils Ă©taient quasiment tous aux champs.

                    Exactement, c’est ce que je dis. Et te sens tu capable de faire pendant 4h de la grelinette 3 jours d’affilĂ©es puis de passer Ă  4 pattes pour rĂ©colter 9kg d’épinard ? Et ya pas que ça, il faut payer tes charges sociales. Tu imagines ? Et revenons au tracteur. A l’époque mon arriĂšre grand-mĂšre qui est toujours vivante avait militĂ© pour que sa famille paysan achĂšte un tracteur. Dans mon extrapolation, j’ai imaginĂ© qu’on ne pouvait plus utiliser le tracteur car l’essence est devenue trop chĂšre, c’est le scĂ©nario le plus probable. On a eu de l’essence Ă  2€. Je crois pas du tout que ça va baisser, on a dĂ©jĂ  passĂ© le pic pĂ©trolier, ce n’est qu’une question de temps.

                    De mĂȘme avec la pĂ©nurie des mĂ©taux en 2030-2040. Je pense qu’on va se la prendre dans la face et ce sera trĂšs dur. Pcq tout le maraĂźchage repose sur l’utilisation du pĂ©trole : serre, toile Ă  tisser, voile anti-insecte et sans ça c’est un frein trĂšs brutal Ă  la production maraĂźchĂšre et j’ai gardĂ© le meilleur pour la fin. Dans ce systĂšme, tu as aussi le goutte Ă  goutte qui te permet de faire d’énorme Ă©conomie d’eau et de rĂ©duire le dĂ©sherbage parce que ça n’arrose qu’une petite surface et donc les adventice n’ont pas d’eau. Et je me rappelle trĂšs bien que le jour oĂč ma pompe Ă©tait kaputt, je prenais 2 arrosoirs et je fesais des aller-retours pour arroser mes parcelles. Et il fallait faire vite parce que le temps passait et qu’il ne faut plus arroser en fin de matinĂ©e Ă  cause de l’évapotranspiration. et donc attendre le soir. (et ne me ressort pas la vidĂ©o sur les tomates du parisiens, c’est un mauvais reportage) Et aussi comment tu fais si toute la production de lĂ©gume est dans la campagne ? Va falloir vous livrer tout ça ?

                    Ce scenario, tout le monde veut l’éviter. Tout le monde croit qu’on va faire une transition. En rĂ©alitĂ© ce qui va se passer c’est ça : on va forer du pĂ©trole. Or pour la trouver, il faut forer profond et trier les Ă©lĂ©ments et donc il coĂ»tera plus cher que le pĂ©trole que nous avions. Cependant tu peux compter sur les pouvoirs publiques pour mettre en place un bouclier tarifaire et perfuser tout l’économie pendant un bon paquet d’annĂ©es. Pas mal de gens vont manifester contre ça sans rĂ©aliser toute la fin du modĂšle Ă©conomique que cela implique si le gouvernement les suivait vraiment Ă  la lettre. Ceci est aussi une question gĂ©opolitique car le grenier du monde, si le rĂ©chauffement climatique continue, sera la Russie. C’est eux qui produiront le blĂ©.

                  • Snoopy@jlai.lu
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                    1 year ago

                    Tu le dis toi mĂȘme, tu ne veux pas que les humains soient Ă©puisĂ©s, blessĂ©s, tu veux qu’ils aient du confort, qu’ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C’est bien, mais est-ce que tu veux la mĂȘme chose pour les animaux ? Peut ĂȘtre qu’eux non plus ils n’ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sĂ»r ils n’auront pas envie de lire ton bon bouquin, mais peut ĂȘtre qu’ils aimeraient faire une petit randonnĂ©e de temps en temps ? Ou qu’ils aimeraient bien ne pas manger la mĂȘme chose tous les jours ? Voir d’autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu’on s’accorde et qu’on considĂšre comme des minimums pour nous mais qu’on n’envisage mĂȘme pas pour les animaux. Alors oui c’est pas Ă©vident de savoir ce qu’ils prĂ©fĂšrent, mais dĂ©jĂ  on ne cherche quasiment pas (Ă  part le minimum pour qu’ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutĂŽt les laisser tranquilles et ne pas les faire naĂźtre. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s’il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu’il refuse de le faire), mais nous humains on n’attend pas de vraiment plus vouloir avant d’arrĂȘter. On s’accorde le privilĂšge de pouvoir arrĂȘter quand ça devient trop dĂ©sagrĂ©able, pas quand on sature complĂštement.

                    Chez les humains ya pas forcĂ©ment ce privilĂšge
On a pas tous le loisir d’arrĂȘter comme ça quand on sature. Ce passage m’a Ă©nervĂ© : non, on est pas tous privilĂ©gie. Par exemple ya eu des vĂȘtements, des smartphones fabriquĂ©s par des enfants. Tu as aussi comme dans le film I, Daniel Blake de Claude Lelouch. J’ai une amie qui est en arrĂȘt maladie, la caf lui a refusĂ©. Elle s’est retrouvĂ© endettĂ©. Tu as aussi la prostitution pcq il faut payer le loyer. C’est bien que tu le dise parce que en effet, nous exploitons les autres pays tout en Ă©tant nous-mĂȘme exploitĂ©. On a pas le choix Ă  moins d’ĂȘtre nĂ©e la cuillĂšre Ă  la bouche.

                    Alors pour ce qui est de l’espace qu’on accorde aux animaux, en effet ils pourraient faire une rando, je te l’accorde Mais on a occupĂ© tout l’espace.

                    Quant Ă  mon amie, elle amĂšne son cheval en vacance, elle le promĂšne et part dans la rĂ©gion, dans les endroit oĂč le cheval peut se promener, en plus de la grande prairie oĂč il est en compagnie avec 2 autres chevaux et il fait sa vie de cheval. D’autre part on le chouchoute contre les mouches qui l’embĂȘte, on le brosse et le soigne. Le cheval il peut pas faire ça tout seul. Il a une queue faite contre les mouches mais pour le museau : rien Ă  part nous et ça le soulage. Tu vois bien qu’on les laisse pas comme ça. Pas nous. Du cotĂ© des poules. Ben yen avaient qui sautaient au dessus de la clĂŽture et allait picorer dans mes parcelles oĂč j’ai plantĂ© des courges. On laissait faire, c’était pas gĂȘnant. Puis ya eu un chien qui passait, a couru et a tuĂ© la poule en libertĂ©. Sous mes yeux pcq t’arrĂȘte pas un chien qui sort ses canines comme ça. T’as aussi les renards, les rapaces
LĂ  elles ont une clĂŽture sur laquelle nous pissons car notre odeur humaine Ă©loigne les renard. Elles ont aussi une belle cabane avec un bip pour les prĂ©venir quand ça va fermer et ainsi les protĂ©ger des renards. Cette cabane, nous la nettoyons rĂ©guliĂšrement et on met toute la paille et fiente au potager. C’est synergique. On a aussi mis des arbres fruitiers, des pommier pour varier leur alimentation en plus des dĂ©chets alimentaires de la restauration, de la prairies, des insectes parce que notre lieu gorge de vie et que nous prenons soin du sol. Elles ont plusieurs parcelles diffĂ©rentes oĂč elles peuvent se promener.

                    Le cheval, il le dit et ne tire pas le tronc quand il veut pas et ça mange de l’herbe comme les moutons, chĂšvres. Une prairie c’est tout ce dont il a besoin et il faut la surveiller car certaine plantes sont toxiques pour le cheval comme la porcelle enracinĂ©e. Il a une foret Ă  cotĂ©, oĂč, quand il tire les troncs, il mange les jeunes arbres, des cornifĂšres ça les arrange car c’est du Douglas pour la construction. Certe, ya d’autre essences mieux mais ça pousse vite
Tu n’as pas travaillĂ© avec des chevaux de trait ? Ayant fait une formation en BPREA bio, nous avons eu Ă  travailler avec des chevaux de traits. On les a tractĂ©, ça ne se fait pas n’importe comment, ya des Ă©tapes et le cheval, lui, il ne travaille pas avec n’importe qui. Il a aussi ses prĂ©fĂ©rences et habitudes.

                    Oui, on les as domestiquĂ© pour le transport, pour l’agriculture, notre confort et nous prenons soin du leur en retour. Si on a domestiquĂ© les chats et chiens c’était pour protĂ©ger nos rĂ©coltes des rongeurs ou le troupeau. De nos jours, on a des frigo qui permet de protĂ©ger les lĂ©gumes mais les animaux reste indispensable au champs. Tu as des daims qui mangent tes cultures. Des lapins, des rat-taupiers, des oiseaux granivores. Et le chien traque le lapin et attrape le rat taupier. Je vois pas comment je ferais sans les animaux surtout si mon objectif est de nourrir la population pour pas que tu meures de faim.

                    Donc des fois les chasseurs peuvent organiser des battus pour trouver le terrier du lapin ou liquider les sangliers et ainsi préserver nos récoltes.

                    Effectivement, pour faire ces outils, il a fallu du minerai. Mais ya un dĂ©tail que tu oublies : c’est beaucoup plus simple Ă  fabriquer qu’une machine. Et ça se rĂ©pare. Ton tel, ton ordi, ta voiture, tu peux pas le rĂ©parer toi-mĂȘme : c’est tout le problĂšme de la miniaturisation et j’avoue que j’apprĂ©cie particuliĂšrement les nouvelles voitures Ă©lectriques. Nous on peut rĂ©parer nos vieux tracteurs Ă  la seule condition que ce soit d’ancien modĂšle. L’outil du cheval ? C’est juste une lame.

                  • Snoopy@jlai.lu
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                    1 year ago

                    Et quand ton animal de trait n’est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu’il soit mangĂ© je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide Ă  continuer de vivre jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde mĂȘme une retraite pendant qu’ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette diffĂ©rence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

                    Nous, non. Le cheval est un ami comme l’est ton chien. Et tu me demandes si on l’abat ? Non. A la base, le cheval de trait Ă©tait destinĂ© Ă  l’abattoir. LĂ  il a une autre vie.

                    AprĂšs, je pense qu’il y en a qui le font sĂ»rement mais pas chez nous. Et les raisons sont Ă©conomiques. Je sais pas si tu as eu un proche en EPHAD qui parfois n’a plus toute sa tĂȘte Ă  telle point que tu te demandes si elle est encore membre de ta famille puisqu’elle n’a plus rien d’humain et est prisonniĂšre de son corps. Et tu dĂ©bourse 3000€ alors que tu aimerai mettre tout ça de cotĂ© pour ta famille. Le cheval c’est pareil, pour des questions Ă©conomiques, sanitaires
En effet, la production agricole c’est le salaire de l’agriculteur. Donc si tes charges augmentes
En plus que personne ne paient le prix des lĂ©gumes, donc l’agriculteur a un salaire dĂ©risoire avec lequel il achĂšte graine, compost, essence
Je pense que le prix de ta bouffe devrait tripler ou quadrupler pour qu’on puisse vivre dans de bonnes conditions sans ĂȘtre exploiter.

                    C’est tout le systĂšme Ă©conomique qu’il faudrait revoir. Tout. Tu vois bien que c’est pareil pour les mĂ©decins, infirmiers qui sont d’astreintes et on les as juste applaudis. En revanche, si on avait mieux anticipĂ© on aurait : plus de mĂ©decins et aussi un revenu universelle oĂč l’argent ne sera plus une nĂ©cessitĂ©. C’est Ă  dire que tu n’es pas obligĂ© de produire pour vivre et donc je pense que pas mal d’agriculteur garderait leur animaux. Puis ya aussi des gens qui prennent des vieux animaux aussi, ça se fait.

                    Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possĂšde peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est gĂ©nĂ©ralement contraint par la force.

                    Non, c’est une erreur de le croire. ça c’est parce que nous avons construit un ensemble d’outils pour gagner en indĂ©pendance, en autonomie. L’humain n’est pas libre, il ne la jamais Ă©tĂ©. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le mĂ©decin ? Travaille. Ah mais tu vois ya diffĂ©rents forme d’organisation : ya des lieux oĂč on t’écoutera, d’autre oĂč tu te pliera comme un tacos en faisant le bĂ©ni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir Ă  ses besoins : dormir, manger, se rĂ©chauffer. Donc d’utiliser les ressources nĂ©cessaire Ă  sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la sociĂ©tĂ©, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libĂ©rĂ© du temps. On lave plus le linge Ă  la riviĂšre. J’ai lavĂ© mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.

                  • Snoopy@jlai.lu
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                    1 year ago

                    Bien sĂ»r que s’il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c’est mieux de trouver quelqu’un Ă  qui les donner, plutĂŽt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c’est de dire qu’on va Ă©lever des animaux parce qu’on a des restes Ă  leur donner.

                    Ben tu finis pas ton assiette de riz au resto, et tu as dĂ©coquillĂ© un oeuf. Je vais pas le mettre au compost, ni les donner Ă  quelqu’un. C’est l’assiette d’un autre, tu vas l’éccoeurer. Les poules adorent ça, tu les verrais courir aprĂšs le plat. Je leur donne aussi des larves hanneton. LĂ , tu prends pas l’ensemble. je parle de synergie qui est la base de la permaculture oĂč les animaux fournissent de l’engrais pour les plantes. Et dans une optique de gestion de dĂ©chets alimentaires c’est complĂ©mentaire Ă  l’usage du compost. D’autre part, j’ai parlĂ© de l’équilibre azote carbone oĂč t’as trop de matiĂšre verte et pas assez de matiĂšres sĂšches. Et ça varie selon la pĂ©riode de l’annĂ©e. Si tu veux rĂ©ussir ton compost et qu’il ne devienne pas un nid Ă  mouche, il faut l’équilibrer.

                    Et alors ? C’est ce qu’on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

                    Non. Et j’ai dĂ©jĂ  donnĂ© les raisons : aciditĂ©, NPK, ressources locales
DĂ©solĂ© mais c’est une question pour la santĂ© de ton sol. S’il est trop acide, les cultures peuvent tomber malades et donc tu aura une baisse du rendement
etc


                    Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excrĂ©ments (ça tombe bien c’est justement les mĂȘmes nutriments que ceux qu’on a puisĂ©), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

                    C’est interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?

              • Camus (il, lui)@jlai.lu
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                1 year ago

                Je haut-vote parce que j’adore suivre cette discussion qui a dĂ©marrĂ© il y a un moment maintenant