• neuralnerd@lemmy.world
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    1 year ago

    On a pas la mĂȘme dĂ©finition de Vegan.

    Quelle est ta définition de vegan ?

    Dans tous les cas, on est vraiment trĂšs loin de l’abbattoir traditionnelle et c’est absolument pas les images choc que je vois. Ce n’est pas des animaux entassĂ©s. C’est un petit cheptel dans la nature et en hivers ils restent au chaud.

    Je parlais des abattoirs, donc de l’endroit oĂč on tue les animaux, pas de l’endroit oĂč ils vivent. Pour vendre de la viande c’est obligatoire de passer par un abattoir agrĂ©Ă© donc vos animaux Ă©taient tuĂ©s dans les mĂȘmes endroits que tous les autres, et donc dans les mĂȘmes conditions dĂ©plorables (voir cette interview de quelqu’un qui travaillait dans un).

    Sur le reste de ton message je n’ai pas vraiment compris ce que tu dĂ©crivais ni oĂč tu voulais en venir.

    • Snoopy@jlai.lu
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      1 year ago

      Si j’observe mon alimentation, les rares fois oĂč j’ai mangĂ© des produits animal, c’est lors des fĂȘtes noel, nouvel an. les doigts de ma main. Donc j’ai une alimentation vĂ©gan. Mais j’essaye de aussi d’adapter mon alimentation et ce n’est pas simple au quotidien :

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8746448/

      Le bien-ĂȘtre, je le dĂ©finis comme ça : Est ce qu’il est dehors ? As-t-iel de l’espace ? Un coin Ă  l’ombre pour l’étĂ© ? Mange-t-il bien ? Des soins vĂ©tĂ©rinaires ? Et c’est tout. Je peux pas garantir le bien ĂȘtre de tous les animaux, je suis bien obligĂ© d’intervenir quand les carottes, bettrave se font bouffer par des campagnols, daims, ragodins, lapins. Ca me fait pas plaisir de le tuer mais je suis obligĂ©. Des fois t’as des protections comme les clotures et des fois yen a pas
T’as aussi les insectes, les maladies
des plantes toxiques comme la datura, ya des gens qui ont fallis en mourrir pcq la datura avait poussĂ© dans le blĂ© ayant servit au pain.

      Les agriculteurs Ă©cologistes sont au premier poste pour dĂ©fendre le vivant : ils nous nourrissent et ils protĂšgent l’écosystĂšme.

      Oui, l’abbatoire est une souffrance des 2 cotĂ©s mais c’est une nĂ©cessitĂ© dans notre ecosystĂšme :

      • pour garder le cheptel stable car on peut pas agrandir indĂ©finiment et on a aussi des animaux qui peuvent ĂȘtre territoriaux. Par exemple on a tuĂ© un coq pcq il yen avait plusieurs et donc ils s’attaquaient. crane chauve, ensangletĂ© et tout le poullailer devenait aggressif. Un gars m’a expliquĂ© que dans ces situations lĂ , le dernier recours aurait Ă©tĂ© de liquider le poullailer et de repartir Ă  0.
      • pour avoir de l’engrais pour mes plantes, cultures.
      • pour une alimentation variĂ©. Cependant le poisson est mieux que la viande. On l’élĂšve le poisson dans des bassines.
      • pour avoir de la laine, de l’isolant et des vetements.
      • pour rĂ©pondre au climat froid. Et pour ça c’est tout le systĂšme de l’alimentation Ă  revoir. Nottament le stockage des lĂ©gumes racines qui ont de bonne capacitĂ© de conservation.
      • pour proteger notre environnement humain : la ville. Des fois, tu lis dans la presse : abbatage de sangliers pour protĂšger la foret et reduire les dĂ©gats (bon lĂ  les chasseurs en sont responsables). Donc une fois tuĂ© ? On les mange, on en fait du cuir et ce n’est pas perdu.

      Autre part, l’ecologie car c’est le bien-etre de tous les etres vivants sur terre. C’est Ă  dire dĂ©fendre leur habitat et vue les incendies en ce moment, je sais pas comment ils vont tenir et on va peut-etre devoir crĂ©er des enclos pour les prĂ©server si on ne met pas fin aux feux de foret et que les parc naturelle ne suffiront plus. Une foret ça met trĂšs longtemps Ă  se regenerer.

      Dans mon exploitation, yaura des haies, ça amĂšne des oiseaux, des insectes, des auxiliaires. Autrement dit, je crĂ©e un espace de vie pour les animaux. Par exemple, pour mes lĂ©gumes, je pourrais Ă©lever des cochons, des chevaux, ou des poules. Pourquoi ? Ben pcq ils vont limiter le gaspillage alimentaire en mangeant les invendus ou produits invendables. Ils peuvent nettoyer mon sol et m’aider Ă  le travailler. Le cheval et la volaille produise aussi de l’engrais, du fumier et c’est vitale pour avoir des patates, tomates
et ya la taille du cheptel, je pourrais pas tous les garder


      L’écologie, c’est aussi rĂ©duire ses dĂ©chets, ne pas acheter de produits transformĂ©s
RĂ©duire l’usage de la machine. etc.

      Donc dans l’ensemble je me considĂšre VĂ©gan mais je prĂ©fĂšre dire flexitarien tendance vĂ©gan, voire ne pas le dire parce que ça m’emmerde d’etre jugĂ©. SincĂšrement, j’ai pas un avis aussi tranchĂ© sur cette question.

      • neuralnerd@lemmy.world
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        1 year ago

        Si j’observe mon alimentation, les rares fois oĂč j’ai mangĂ© des produits animal, c’est lors des fĂȘtes noel, nouvel an. les doigts de ma main. Donc j’ai une alimentation vĂ©gan.

        Dans « produits animal » tu inclus bien tous les produits issus de animaux comme le lait, la crĂšme, le beurre, les yaourts, les Ɠufs, le miel, etc. ? Si oui alors effectivement c’est une alimentation vegan. Mais quand ça ne concerne que l’alimentation on parle plutĂŽt de vĂ©gĂ©talisme. Le vĂ©ganisme refuse tout ce qui est issu de l’exploitation animale, et donc ajoute entre autres la laine, le cuir, les zoo, les charrettes tirĂ©es par des chevaux (pour revenir Ă  l’article), les produits testĂ©s sur les animaux, etc. Il faut refuser tout ça pour se dire vegan (sans chercher la perfection non plus).

        Le bien-ĂȘtre, je le dĂ©finis comme ça : Est ce qu’il est dehors ? As-t-iel de l’espace ? Un coin Ă  l’ombre pour l’étĂ© ? Mange-t-il bien ? Des soins vĂ©tĂ©rinaires ? Et c’est tout.

        C’est trĂšs lĂ©ger comme dĂ©finition. Ça considĂšre qu’ils ont des besoins ultra simples. Ça ne prend par exemple pas en compte le stress, l’état psychologique, les relations sociales, le manque de libertĂ©, les spĂ©cificitĂ©s de chaque espĂšce, etc. Mais c’est dĂ©jĂ  trĂšs bien de se prĂ©occuper des points que t’as citĂ©s. MĂȘme si on ne s’intĂ©ressait qu’à Ă©liminer les souffrances ça serait dĂ©jĂ  trĂšs bien. Malheureusement c’est rarement le cas (en proportion toujours).

        Les agriculteurs Ă©cologistes sont au premier poste pour dĂ©fendre le vivant : ils nous nourrissent et ils protĂšgent l’écosystĂšme.

        Oui. Les industriels aussi dĂ©fendent leurs animaux. Les maĂźtres aussi dĂ©fendent leurs esclaves. Tu peux trĂšs bien dĂ©fendre quelque chose dans ton propre intĂ©rĂȘt sans penser aux intĂ©rĂȘts de ceux que tu dĂ©fends. Par exemple les soins vĂ©tĂ©rinaires c’est normal de les faire puisque sinon tu risques de perdre beaucoup. Par contre savoir s’ils sont heureux ça tu peux l’ignorer complĂštement. La souffrance n’est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e que quand elle a un impact sur les exploitants.

        Oui, l’abbatoire est une souffrance des 2 cotĂ©s mais c’est une nĂ©cessitĂ© dans notre ecosystĂšme :

        Absolument pas. On pourrait trĂšs bien vivre sans tuer des animaux en masse. On pourrait parfaitement se passer de tous les exemples que t’as donnĂ©s.

        Par exemple, pour mes lĂ©gumes, je pourrais Ă©lever des cochons, des chevaux, ou des poules. Pourquoi ? Ben pcq ils vont limiter le gaspillage alimentaire en mangeant les invendus ou produits invendables. Ils peuvent nettoyer mon sol et m’aider Ă  le travailler. Le cheval et la volaille produise aussi de l’engrais, du fumier et c’est vitale pour avoir des patates, tomates
et ya la taille du cheptel, je pourrais pas tous les garder


        Ça n’aide pas Ă  limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le rĂ©sultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses. Si c’est mangeable par les animaux c’est certainement mangeable par nous. Et au pire si tu n’en fais rien c’est pas trĂšs grave. Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos reste c’est un peu violent pour les exploitĂ©s. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est dĂ©jĂ  abusĂ©, mais lĂ  c’est un niveau au dessus.

        T’aider Ă  travailler oui. Comme des esclaves, les exploiter pour amĂ©liorer ton bien ĂȘtre.

        Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

        Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas à en tuer des membres.

        Je trouve trÚs légÚres les raisons qui te poussent à faire naßtre des animaux qui seront à ton service toute leur vie.

        L’écologie, c’est aussi rĂ©duire ses dĂ©chets, ne pas acheter de produits transformĂ©s
RĂ©duire l’usage de la machine. etc.

        Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.

        Donc dans l’ensemble je me considĂšre VĂ©gan mais je prĂ©fĂšre dire flexitarien tendance vĂ©gan, voire ne pas le dire parce que ça m’emmerde d’etre jugĂ©. SincĂšrement, j’ai pas un avis aussi tranchĂ© sur cette question.

        C’est normal de pas avoir un avis tranchĂ© si tu ne t’es pas trop renseignĂ© sur le sujet. Mais je te conseille effectivement d’éviter de dire que t’es vegan car mĂȘme si tu te prĂ©occupes du bien ĂȘtre animal (de maniĂšre plutĂŽt instinctive), tu ne rĂ©ponds pas Ă  la dĂ©finition de vegan admise par Ă  peu prĂšs tout le monde. Si tu veux en savoir plus wikipĂ©dia est souvent une bonne introduction pour tous ces sujets.

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 year ago

          Bon je vais faire un truc un peu plus complet :

          Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.

          Non. D’ailleurs avec les incendies tu as des millions d’hectare parti en fumĂ©e Ă  cause des activitĂ©s humaines, autrement dit, tout ce qui a servie Ă  la production industrielle, lĂ  oĂč on observe une forte augmentation du CO2 depuis 1900. C’est lĂ  le lien avec les machines et l’exploitation animale. Donc pas de bouffe puisque tout a cramĂ©, ni de foyer. Et donc tu construis des zoos pour les proteger.

          Moi, je veux pas de ça, et donc j’ai poussĂ© le curseur Ă  l’extrĂȘme pour me dire que travailler sans machine c’était pas non plus envisageable d’un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c’est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pĂ©trole, pour moi, Ă©tait la traction animale, Ă  condition de respecter son bien-etre et de trouvĂ© un Ă©quilibre entre travail et libertĂ©.

          Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait Ă  la construction : le bois, la pierre. Et cela accĂšlĂšre la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et aprĂšs faut monter tout ça mais le gars qui a portĂ© le tronc et Ă©puisĂ© et blessĂ©. C’est une question d’optimisation de l’activitĂ© et de comfort. Je peux t’assurer qu’un cheval de trait tire sans problĂšme un tronc. Pas les humains, on a pas la mĂȘme corpulence qu’un ours. Nous sommes fragiles. Si on Ă©tait costaud comme des gorilles, je dirais rien.

          La mĂ©canisation de l’agriculture a permit Ă  des milliers de français de pouvoir faire autre chose que de travailler dans les champs. Et tu peux regarder l’exode rurale, ça donne une idĂ©e des ressources humaines pour nourrir la population. J’ai un trĂšs beau tĂ©moignage d’une paysanne qui avait militĂ©e pour le tracteur. Pcq au quotidient elle gerait la cuisine, le champs et elle Ă©tait crĂ©vĂ©e, elle avait trĂšs mal au genou.

          Je doute fortement que le fumier soit nĂ©cessaire pour avoir des patates et des tomates. Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas Ă  en tuer des membres. Je trouve trĂšs lĂ©gĂšres les raisons qui te poussent Ă  faire naĂźtre des animaux qui seront Ă  ton service toute leur vie.

          Ah si c’est nĂ©cessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est Ă  dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour rĂ©colter tes lĂ©gumes sans pouvoir la protĂšger contre les maladies ou d’eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates sĂ©parĂ© de 400m, c’est galĂšre. Et c’est lĂ  que l’agriculture intervient, sur une surface donnĂ©e, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit Ă  petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

          C’est le cycle naturel, les mamifĂšres apportent de l’engrais dans la foret. Le seul qui s’est retirĂ© de ce cycle, c’est l’humain. Iels pissent dans l’eau qu’on boit, et chie dans l’eau qu’on boit. Tout ça, normalement, ça doit retourner dans le sol, aux plantes.

          Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploitĂ©s. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est dĂ©jĂ  abusĂ©, mais lĂ  c’est un niveau au dessus.

          Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de dĂ©chets. On en produit plus que nĂ©cessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sĂšme bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de rĂ©coltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c’est cool (en particulier les invendables) ou si c’est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prĂ©pare un semis de salade mais c’est la pĂ©riode des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait Ă©quipe.

          Et enfin, le compost de dechets vert n’est pas complĂštement une solution. Le problĂšme c’est qu’elle peut etre acide ou non. Et que comparĂ© au fumier ben t’en met bcp plus
Et certain dechets verts sont incinĂ©rĂ©s d’aprĂšs ma maraichĂšre.

          DeuxiĂšme point, t’as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t’as pas que ça Ă  faire : rĂ©colte, plantation, dĂ©sherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c’est aussi de la complicitĂ©, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expĂ©rience, sur le terrain
Je vois pas du tout la notion d’esclave.

          Ça n’aide pas Ă  limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le rĂ©sultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses.

          On fait les 2. En tout cas, des fois tu peux pas tout composter pour respecter le cycle azote/carbone car en fonction de l’annĂ©e t’as ça de matiĂšre sĂšche et ça de matiĂšre verte et ça va crĂ©er un dĂ©sĂ©quilibre. AprĂšs les animaux aiment bien ces lĂ©gumes. Ils sont content.

          Effectivement, j’ai pas la mĂȘme dĂ©finition du vĂ©ganisme que vous et je me considĂšre comme tel. Peut-etre qu’il faudrait un autre terme plus adaptĂ© Ă  mon approche. Dans tous les cas, je m’exclus absolument pas du bien-etre animal, je trouve qu’on peut collaborer, travailler ensemble, que c’est un partenaire avec qui je peux partager un pan de ma vie, le bichonner et l’aimer. Je leur construirait des gites, des espaces naturels oĂč ils peuvent se nourrir. Avant c’était de la grande cultures ou autre chose, rien pour les animaux et insectes.

          • neuralnerd@lemmy.world
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            1 year ago

            Moi, je veux pas de ça, et donc j’ai poussĂ© le curseur Ă  l’extrĂȘme pour me dire que travailler sans machine c’était pas non plus envisageable d’un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c’est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pĂ©trole, pour moi, Ă©tait la traction animale, Ă  condition de respecter son bien-etre et de trouvĂ© un Ă©quilibre entre travail et libertĂ©.

            Tu n’as l’air de ne considĂ©rer que 2 extrĂȘmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir Ă  l’ùre prĂ©industrielle. Il y a plein d’intermĂ©diaires plus souhaitables que ces extrĂȘmes.

            Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous ĂȘtre aux champs si on n’avait aucune machine. En tout cas Ă  l’ùre prĂ©industrielle ils Ă©taient quasiment tous aux champs.

            Et puis il faudrait que tu dĂ©finisses « machine ». Parce que l’outil que tire ton animal on pourrait considĂ©rer que c’est une machine aussi. Et mĂȘme si c’en est pas une, il a sĂ»rement fallu des machines pour produire cet outil, ou rĂ©colter et transformer le minerai.

            Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait Ă  la construction : le bois, la pierre. Et cela accĂšlĂšre la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et aprĂšs faut monter tout ça mais le gars qui a portĂ© le tronc et Ă©puisĂ© et blessĂ©. C’est une question d’optimisation de l’activitĂ© et de comfort. Je peux t’assurer qu’un cheval de trait tire sans problĂšme un tronc. Pas les humains, on a pas la mĂȘme corpulence qu’un ours. Nous sommes fragiles. Si on Ă©tait costaud comme des gorilles, je dirais rien.

            Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons crĂ©Ă©s Ă  coup de sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En gĂ©nĂ©ral c’est plutĂŽt trĂšs mal vu la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une sociĂ©tĂ© secrĂšte a depuis des milliers d’annĂ©es fait cette sĂ©lection gĂ©nĂ©tique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient Ă©levĂ©s depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

            Et t’as dĂ©jĂ  vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir qu’un cheval nous obĂ©isse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la mĂȘme chose Ă  des humains : les contraindre par la force jusqu’à ce qu’ils se rĂ©signent et obĂ©issent Ă  tout ce qu’on leur demande. T’utiliserais de tels humains ?

            Dans l’absolu je ne suis pas contre l’idĂ©e que les animaux contribuent aux efforts nĂ©cessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien ĂȘtre. Ce qui ne va pas c’est que l’effort et le bien ĂȘtre obtenu ne soient pas rĂ©partis Ă©quitablement.

            Tu le dis toi mĂȘme, tu ne veux pas que les humains soient Ă©puisĂ©s, blessĂ©s, tu veux qu’ils aient du comfort, qu’ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C’est bien, mais est-ce que tu veux la mĂȘme chose pour les animaux ? Peut ĂȘtre qu’eux non plus ils n’ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sĂ»r ils n’auront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut ĂȘtre qu’ils aimeraient faire une petit randonnĂ©e de temps en temps ? Ou qu’ils aimeraient bien ne pas manger la mĂȘme chose tous les jours ? Voir d’autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu’on s’accorde et qu’on considĂšre comme des minimums pour nous mais qu’on n’envisage mĂȘme pas pour les animaux. Alors oui c’est pas Ă©vident de savoir ce qu’ils prĂ©fĂšrent, mais dĂ©jĂ  on ne cherche quasiment pas (Ă  part le minimum pour qu’ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutĂŽt les laisser tranquilles et ne pas les faire naĂźtre. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s’il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu’il refuse de le faire), mais nous humains on n’attend pas de vraiment plus vouloir avant d’arrĂȘter. On s’accorde le privilĂšge de pouvoir arrĂȘter quand ça devient trop dĂ©sagrĂ©able, pas quand on sature complĂštement.

            Et on s’accorde un confort Ă©norme par rapport Ă  eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats trĂšs bons et variĂ©s, une tempĂ©rature intĂ©rieure idĂ©ale, des soins au moindre petit bobo (mal de tĂȘte, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dĂšs qu’on a quelques trucs dĂ©sagrĂ©ables sur le corps, des trucs qui nous protĂšgent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. C’est trĂšs bien tout ça, mais on est trĂšs loin d’avoir la mĂȘme exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espĂ©rance de vie a explosĂ©. Qu’en est-il pour les animaux ?

            Et quand ton animal de trait n’est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu’il soit mangĂ© je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide Ă  continuer de vivre jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde mĂȘme une retraite pendant qu’ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette diffĂ©rence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

            Et enfin mĂȘme si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux qu’on fait travailler ? Parce que naturellement c’est pas ce qui se passe.

            Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

            Ah si c’est nĂ©cessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est Ă  dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour rĂ©colter tes lĂ©gumes sans pouvoir la protĂšger contre les maladies ou d’eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates sĂ©parĂ© de 400m, c’est galĂšre. Et c’est lĂ  que l’agriculture intervient, sur une surface donnĂ©e, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit Ă  petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

            Ce qui est nĂ©cessaire c’est d’apporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excrĂ©ments (ça tombe bien c’est justement les mĂȘmes nutriments que ceux qu’on a puisĂ©), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

            Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploitĂ©s. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est dĂ©jĂ  abusĂ©, mais lĂ  c’est un niveau au dessus.

            Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de dĂ©chets. On en produit plus que nĂ©cessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sĂšme bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de rĂ©coltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c’est cool (en particulier les invendables) ou si c’est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prĂ©pare un semis de salade mais c’est la pĂ©riode des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait Ă©quipe.

            Bien sĂ»r que s’il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c’est mieux de trouver quelqu’un Ă  qui les donner, plutĂŽt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c’est de dire qu’on va Ă©lever des animaux parce qu’on a des restes Ă  leur donner.

            Et enfin, le compost de dechets vert n’est pas complĂštement une solution. Le problĂšme c’est qu’elle peut etre acide ou non. Et que comparĂ© au fumier ben t’en met bcp plus


            Il y a pourtant les nutriments qu’on veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les rĂ©utiliser pour refaire pousser des trucs.

            Et certain dechets verts sont incinĂ©rĂ©s d’aprĂšs ma maraichĂšre.

            Et alors ? C’est ce qu’on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

            DeuxiĂšme point, t’as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t’as pas que ça Ă  faire : rĂ©colte, plantation, dĂ©sherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c’est aussi de la complicitĂ©, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expĂ©rience, sur le terrain
Je vois pas du tout la notion d’esclave.

            Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maütre.

            Larousse : Personne de condition non libre, considĂ©rĂ©e comme un instrument Ă©conomique pouvant ĂȘtre vendu ou achetĂ©, et qui Ă©tait sous la dĂ©pendance d’un maĂźtre.

            LeRobert : Personne qui n’est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d’un maütre.

            Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possĂšde peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est gĂ©nĂ©ralement contraint par la force.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Tu n’as l’air de ne considĂ©rer que 2 extrĂȘmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes de revenir Ă  l’ùre prĂ©industrielle. Il y a plein d’intermĂ©diaires plus souhaitables que ces extrĂȘmes.

              Ce qui arrivera d’une maniĂšre ou d’un autre quand on aura plus de pĂ©trole d’ici la fin du siĂšcle et une pĂ©nurie des mĂ©taux qui est en cours. Tu vois le rĂ©sultat de la COP ? Comme nous voulons pas perdre tout ce confort on va continuer Ă  puiser ces ressources et accĂ©lĂ©rer le rĂ©chauffement jusqu’à atteindre le seuil critique de viabilitĂ© de la Terre. Oui.

              Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous ĂȘtre aux champs si on n’avait aucune machine. En tout cas Ă  l’ùre prĂ©industrielle ils Ă©taient quasiment tous aux champs.

              Exactement, c’est ce que je dis. Et te sens tu capable de faire pendant 4h de la grelinette 3 jours d’affilĂ©es puis de passer Ă  4 pattes pour rĂ©colter 9kg d’épinard ? Et ya pas que ça, il faut payer tes charges sociales. Tu imagines ? Et revenons au tracteur. A l’époque mon arriĂšre grand-mĂšre qui est toujours vivante avait militĂ© pour que sa famille paysan achĂšte un tracteur. Dans mon extrapolation, j’ai imaginĂ© qu’on ne pouvait plus utiliser le tracteur car l’essence est devenue trop chĂšre, c’est le scĂ©nario le plus probable. On a eu de l’essence Ă  2€. Je crois pas du tout que ça va baisser, on a dĂ©jĂ  passĂ© le pic pĂ©trolier, ce n’est qu’une question de temps.

              De mĂȘme avec la pĂ©nurie des mĂ©taux en 2030-2040. Je pense qu’on va se la prendre dans la face et ce sera trĂšs dur. Pcq tout le maraĂźchage repose sur l’utilisation du pĂ©trole : serre, toile Ă  tisser, voile anti-insecte et sans ça c’est un frein trĂšs brutal Ă  la production maraĂźchĂšre et j’ai gardĂ© le meilleur pour la fin. Dans ce systĂšme, tu as aussi le goutte Ă  goutte qui te permet de faire d’énorme Ă©conomie d’eau et de rĂ©duire le dĂ©sherbage parce que ça n’arrose qu’une petite surface et donc les adventice n’ont pas d’eau. Et je me rappelle trĂšs bien que le jour oĂč ma pompe Ă©tait kaputt, je prenais 2 arrosoirs et je fesais des aller-retours pour arroser mes parcelles. Et il fallait faire vite parce que le temps passait et qu’il ne faut plus arroser en fin de matinĂ©e Ă  cause de l’évapotranspiration. et donc attendre le soir. (et ne me ressort pas la vidĂ©o sur les tomates du parisiens, c’est un mauvais reportage) Et aussi comment tu fais si toute la production de lĂ©gume est dans la campagne ? Va falloir vous livrer tout ça ?

              Ce scenario, tout le monde veut l’éviter. Tout le monde croit qu’on va faire une transition. En rĂ©alitĂ© ce qui va se passer c’est ça : on va forer du pĂ©trole. Or pour la trouver, il faut forer profond et trier les Ă©lĂ©ments et donc il coĂ»tera plus cher que le pĂ©trole que nous avions. Cependant tu peux compter sur les pouvoirs publiques pour mettre en place un bouclier tarifaire et perfuser tout l’économie pendant un bon paquet d’annĂ©es. Pas mal de gens vont manifester contre ça sans rĂ©aliser toute la fin du modĂšle Ă©conomique que cela implique si le gouvernement les suivait vraiment Ă  la lettre. Ceci est aussi une question gĂ©opolitique car le grenier du monde, si le rĂ©chauffement climatique continue, sera la Russie. C’est eux qui produiront le blĂ©.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                T’as l’air de dire que quand on n’aura plus de pĂ©trole on n’aura plus de machine. Ce n’est pas ce que dit le GIEC et autres scientifiques qui se penchent sur le sujet. On peut trĂšs bien se passer des Ă©nergies fossiles et avoir des machines. Tout comme on a des substituts pour les produits animaux, on a aussi des substituts pour les Ă©nergies fossiles. Ça demande beaucoup de changements, mais il n’y a pas d’obstacle. Dans les solutions pour se passer des Ă©nergies fossiles je n’ai jamais vu prĂ©conisĂ© d’utiliser les animaux. Si on faisait ça ça serait vraiment une catastrophe pour le bien ĂȘtre animal, Ă  moins qu’il y ait des lois hyper strictes sur le traitement de ces animaux qui devront ĂȘtre en quantitĂ© gigantesque et avec de forts objectifs de rendement.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Personnellement, je suis trÚs pessimiste sur cette question. Si tu as des ressources, je veux bien voir cette société alternative.

                  J’ai essayĂ© de construire des choses low-tech comme un four solaire, plus tard une machine Ă  laver avec un cycle puis je ferais une douche solaire, des chauffes eau-solaire


                  en revanche as tu une alternative au goutte Ă  goutte qui nous permet de faire de grandes Ă©conomies d’eau et de temps de desherbage ?

                  Pas forcĂ©ment, une catastrophe pour le bien-ĂȘtre animal.

                  Nous, ce que nous faisons c’est de la coopĂ©ration, on le soigne, le nourrit, le protĂšge et on crĂ©e des souvenirs ensemble. Ce qui n’est pas le cas ailleur. Si le cheval du compost est blessĂ©, Paris se retrouvera avec des mouches. Et un tas d’autre choses.

                  Nous deux, nous défendons le bien-etre animal.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Personnellement, je suis trÚs pessimiste sur cette question. Si tu as des ressources, je veux bien voir cette société alternative.

                    J’ai pas de ressource prĂ©cisĂ©ment lĂ  dessus, mais il y a le Plan de Transformation de l’Économie Française (PETF) du Shift Project.

                    Il y a un chapitre sur l’agriculture et l’alimentation qui commence page 210.

                    Pour l’aspect production des intrants et machines ils renvoient vers la partie “industrie”, mais sur l’alimentation il y a quelques trucs notables par rapport à notre discussion :

                    • adopter des rĂ©gimes sains et soutenables (notamment en rĂ©duisant beaucoup les produits animaux, tableau page 218)
                    • recycler les nutriments (page 220), oĂč ils parlent notamment de “valoriser et recycler Ă  grande Ă©chelle les excrĂ©tats humains”
                    • rĂ©duire les productions animales et favoriser leur qualitĂ©, leur durabilitĂ© et l’autonomie des Ă©levages
                    • agroĂ©cologie (page 224), oĂč ils ne parlent pas de se remplacer les machines par des animaux. Ils envoient vers d’autres travaux comme Afterres2050 de Solagro, les Ă©tudes des VICAM, et la DNAB, de Pour une Agriculture du Vivant et des travaux de l’INRAE)
                    • “l’agriculture devient productrice nette de carburants et de combustibles en convertissant une partie de la biomasse produite sur les fermes” (sans concurrencer l’alimentation) (page 230)

                    Sur l’industrie (page 134), et plutît l’industrie manufacturiùre (page 143) :

                    • “il sera nĂ©cessaire de limiter les volumes de production de certains biens” (pas “tous les biens”), donc “reflexions sur les usages prioritaires” (je pense qu’on peut dire que l’agriculture fera facilement partie des prioritĂ©s)
                    • “allongement de la durĂ©e de vie des biens et des matĂ©riaux”, notamment par “recyclage” et “rĂ©emploi”
                    • “augmenter les capacitĂ©s de nos filiĂšres de rĂ©paration et reconditionnement [
] permet de diminuer notre dĂ©pendance aux intrants en matiĂšre premiĂšres (Ă©nergĂ©tiques et non-Ă©nergĂ©tiques), en limitant le nombre de biens produits et en favorisant la production de piĂšces dĂ©tachĂ©es par exemple.”
                    • “structurer une vĂ©ritable filiĂšre de l’« aprĂšs premiĂšre vie »”
                    • piloter cette filiĂšre pour bien coordonner les alternatives entre rĂ©mploi, rĂ©paration et recyclage (qui sont aujourd’hui plutĂŽt en concurrence)

                    Ils prĂ©parent apparemment un nouveau dossier sur l’agriculture l’annĂ©e prochaine avec notamment “Objectif 3 : Proposer des trajectoires en faveur d’une agriculture dĂ©carbonĂ©e et rĂ©siliente”.

                    Je suis allé voir vite fait quelques études mentionnées :

                    Afterres2050 :

                    Le rĂ©sumĂ© est court et plutĂŽt positif : “Des objectifs atteignables sans rupture technologique”.

                    Dans le rapport lui mĂȘme ils ne semblent pas parler d’arrĂȘter d’utiliser des machines, par exemple page 61 :

                    La consommation d’énergie globale de la production agricole est rĂ©duite de 40 %, grĂące aux changements de systĂšmes et de pratiques (carburant pour le labour, engrais), et aux amĂ©liorations techniques (serres basse consommation, irrigation Ă©conome, moteurs des tracteurs). Les sources d’énergie sont renouvelables Ă  90 % selon le scĂ©nario nĂ©gaWatt, y compris pour les combustibles et les carburants (bioGNV : Gaz naturel vĂ©hicule issu du biogaz). Les Ă©nergies utilisĂ©es dans les procĂ©dĂ©s de fabrication des intrants sont Ă©galement d’origine renouvelable : la synthĂšse des engrais azotĂ©s est effectuĂ©e Ă  partir de biomĂ©thane ou d’hydrogĂšne d’origine renouvelable.

                    La partie sur la baisse d’énergie concerne notamment l’arrĂȘt du labour qui semble ĂȘtre prĂ©conisĂ© un peu partout. Tes animaux de traits servent surtout Ă  ça je pense, donc ils ne seront pas utiles non plus avec l’arrĂȘt du labour.

                    Pour une Agriculture du Vivant :

                    Pas vu de trucs concrets, mais ils envoient notamment vers https://agroecologie.org/ qui propose des outils de mesure et des formations qui peuvent t’intĂ©resser.

                    Il y a surement des choses dans les rapports du GIEC aussi, notamment celui du groupe 3, mais j’ai pas cherchĂ©.

                    en revanche as tu une alternative au goutte Ă  goutte qui nous permet de faire de grandes Ă©conomies d’eau et de temps de desherbage ?

                    Ça c’est bien un point justement oĂč les machines sont pertinentes : les animaux ne peuvent pas aider, les humains ne sont pas trĂšs adaptĂ©s ni efficaces, donc les machines sont une bonne solution. En plus les machines en question (pompe, tuyaux) sont plutĂŽt simples, assez durables et ne dĂ©pendent pas des Ă©nergies fossiles donc on ne devrait pas avoir de problĂšme pour continuer d’en avoir. Donc non, j’ai pas d’alternative et je dirai plutĂŽt de continuer d’utiliser des machines, et d’avoir du matĂ©riel de rechange pour rĂ©parer en cas de panne.

                    Au pire on peu imaginer un systĂšme manuel oĂč c’est un humain qui remplace le moteur de la pompe, en gardant le mĂȘme systĂšme d’irrigation.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Tu le dis toi mĂȘme, tu ne veux pas que les humains soient Ă©puisĂ©s, blessĂ©s, tu veux qu’ils aient du confort, qu’ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C’est bien, mais est-ce que tu veux la mĂȘme chose pour les animaux ? Peut ĂȘtre qu’eux non plus ils n’ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sĂ»r ils n’auront pas envie de lire ton bon bouquin, mais peut ĂȘtre qu’ils aimeraient faire une petit randonnĂ©e de temps en temps ? Ou qu’ils aimeraient bien ne pas manger la mĂȘme chose tous les jours ? Voir d’autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu’on s’accorde et qu’on considĂšre comme des minimums pour nous mais qu’on n’envisage mĂȘme pas pour les animaux. Alors oui c’est pas Ă©vident de savoir ce qu’ils prĂ©fĂšrent, mais dĂ©jĂ  on ne cherche quasiment pas (Ă  part le minimum pour qu’ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutĂŽt les laisser tranquilles et ne pas les faire naĂźtre. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s’il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu’il refuse de le faire), mais nous humains on n’attend pas de vraiment plus vouloir avant d’arrĂȘter. On s’accorde le privilĂšge de pouvoir arrĂȘter quand ça devient trop dĂ©sagrĂ©able, pas quand on sature complĂštement.

              Chez les humains ya pas forcĂ©ment ce privilĂšge
On a pas tous le loisir d’arrĂȘter comme ça quand on sature. Ce passage m’a Ă©nervĂ© : non, on est pas tous privilĂ©gie. Par exemple ya eu des vĂȘtements, des smartphones fabriquĂ©s par des enfants. Tu as aussi comme dans le film I, Daniel Blake de Claude Lelouch. J’ai une amie qui est en arrĂȘt maladie, la caf lui a refusĂ©. Elle s’est retrouvĂ© endettĂ©. Tu as aussi la prostitution pcq il faut payer le loyer. C’est bien que tu le dise parce que en effet, nous exploitons les autres pays tout en Ă©tant nous-mĂȘme exploitĂ©. On a pas le choix Ă  moins d’ĂȘtre nĂ©e la cuillĂšre Ă  la bouche.

              Alors pour ce qui est de l’espace qu’on accorde aux animaux, en effet ils pourraient faire une rando, je te l’accorde Mais on a occupĂ© tout l’espace.

              Quant Ă  mon amie, elle amĂšne son cheval en vacance, elle le promĂšne et part dans la rĂ©gion, dans les endroit oĂč le cheval peut se promener, en plus de la grande prairie oĂč il est en compagnie avec 2 autres chevaux et il fait sa vie de cheval. D’autre part on le chouchoute contre les mouches qui l’embĂȘte, on le brosse et le soigne. Le cheval il peut pas faire ça tout seul. Il a une queue faite contre les mouches mais pour le museau : rien Ă  part nous et ça le soulage. Tu vois bien qu’on les laisse pas comme ça. Pas nous. Du cotĂ© des poules. Ben yen avaient qui sautaient au dessus de la clĂŽture et allait picorer dans mes parcelles oĂč j’ai plantĂ© des courges. On laissait faire, c’était pas gĂȘnant. Puis ya eu un chien qui passait, a couru et a tuĂ© la poule en libertĂ©. Sous mes yeux pcq t’arrĂȘte pas un chien qui sort ses canines comme ça. T’as aussi les renards, les rapaces
LĂ  elles ont une clĂŽture sur laquelle nous pissons car notre odeur humaine Ă©loigne les renard. Elles ont aussi une belle cabane avec un bip pour les prĂ©venir quand ça va fermer et ainsi les protĂ©ger des renards. Cette cabane, nous la nettoyons rĂ©guliĂšrement et on met toute la paille et fiente au potager. C’est synergique. On a aussi mis des arbres fruitiers, des pommier pour varier leur alimentation en plus des dĂ©chets alimentaires de la restauration, de la prairies, des insectes parce que notre lieu gorge de vie et que nous prenons soin du sol. Elles ont plusieurs parcelles diffĂ©rentes oĂč elles peuvent se promener.

              Le cheval, il le dit et ne tire pas le tronc quand il veut pas et ça mange de l’herbe comme les moutons, chĂšvres. Une prairie c’est tout ce dont il a besoin et il faut la surveiller car certaine plantes sont toxiques pour le cheval comme la porcelle enracinĂ©e. Il a une foret Ă  cotĂ©, oĂč, quand il tire les troncs, il mange les jeunes arbres, des cornifĂšres ça les arrange car c’est du Douglas pour la construction. Certe, ya d’autre essences mieux mais ça pousse vite
Tu n’as pas travaillĂ© avec des chevaux de trait ? Ayant fait une formation en BPREA bio, nous avons eu Ă  travailler avec des chevaux de traits. On les a tractĂ©, ça ne se fait pas n’importe comment, ya des Ă©tapes et le cheval, lui, il ne travaille pas avec n’importe qui. Il a aussi ses prĂ©fĂ©rences et habitudes.

              Oui, on les as domestiquĂ© pour le transport, pour l’agriculture, notre confort et nous prenons soin du leur en retour. Si on a domestiquĂ© les chats et chiens c’était pour protĂ©ger nos rĂ©coltes des rongeurs ou le troupeau. De nos jours, on a des frigo qui permet de protĂ©ger les lĂ©gumes mais les animaux reste indispensable au champs. Tu as des daims qui mangent tes cultures. Des lapins, des rat-taupiers, des oiseaux granivores. Et le chien traque le lapin et attrape le rat taupier. Je vois pas comment je ferais sans les animaux surtout si mon objectif est de nourrir la population pour pas que tu meures de faim.

              Donc des fois les chasseurs peuvent organiser des battus pour trouver le terrier du lapin ou liquider les sangliers et ainsi préserver nos récoltes.

              Effectivement, pour faire ces outils, il a fallu du minerai. Mais ya un dĂ©tail que tu oublies : c’est beaucoup plus simple Ă  fabriquer qu’une machine. Et ça se rĂ©pare. Ton tel, ton ordi, ta voiture, tu peux pas le rĂ©parer toi-mĂȘme : c’est tout le problĂšme de la miniaturisation et j’avoue que j’apprĂ©cie particuliĂšrement les nouvelles voitures Ă©lectriques. Nous on peut rĂ©parer nos vieux tracteurs Ă  la seule condition que ce soit d’ancien modĂšle. L’outil du cheval ? C’est juste une lame.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Le fond de mon message c’était qu’on s’accorde bien plus de privilĂšges qu’aux animaux. Je ne dis Ă©videmment pas que la condition humaine est parfaite pour tout le monde, ni que la condition animale est horrible pour tous les animaux. Je dis qu’en gĂ©nĂ©ral on a Ă©normĂ©ment amĂ©liorĂ© la condition humaine et assez peu la condition animale (en comparaison). Et que d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, en moyenne sur terre, la condition animale est horrible pour les animaux, et qu’en comparaison la condition humaine est trĂšs trĂšs confortable.

                Ton amie avec son cheval elle le traite comme un animal de compagnie, qui sont gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt bien traitĂ©. Si tous les animaux Ă©taient trĂšs bien traitĂ©s je n’aurai pas de problĂšme, on ne pourrait mĂȘme plus parler d’exploitation animale de toute façon. Le problĂšme c’est que dans l’élevage c’est quasiment impossible (notamment pour des raisons Ă©conomiques comme tu disais dans un autre message).

                L’exemple des mouches c’était surtout pour illustrer le fait que si nous humains on avait eu ce problĂšme, on l’aurait rĂ©glĂ© depuis trĂšs longtemps, et la solution serait bien plus permanente et ne nĂ©cessiterait pas la prĂ©sence d’un humain d’accord pour chouchouter. Et c’était juste un exemple d’un truc visible qui gĂȘne clairement les chevaux, parmi tous les trucs gĂȘnants pour les animaux dont on n’a mĂȘme pas idĂ©e parce qu’on n’a pas cherchĂ© alors que pour nous c’est trĂšs facile de les connaĂźtre. On met beaucoup plus d’efforts Ă  amĂ©liorer le bien ĂȘtre humain que le bien ĂȘtre animal. L’exemple le plus frappant c’est l’expĂ©rimentation animale oĂč souvent on baisse volontairement le bien ĂȘtre d’animaux pour amĂ©liorer notre propre bien ĂȘtre.

                Pour l’exemple de la poule tuĂ©e par le chien, oui, la mise sĂ©curitĂ© c’est clairement quelque chose qu’on fait assez bien pour les animaux. Probablement Ă  l’excĂšs mĂȘme. Mais lĂ  aussi il y a une diffĂ©rence de traitement : un chien qui tue un humain on le tue. Un chien qui tue une poule, on enferme les poules.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Et quand ton animal de trait n’est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu’il soit mangĂ© je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide Ă  continuer de vivre jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde mĂȘme une retraite pendant qu’ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette diffĂ©rence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

              Nous, non. Le cheval est un ami comme l’est ton chien. Et tu me demandes si on l’abat ? Non. A la base, le cheval de trait Ă©tait destinĂ© Ă  l’abattoir. LĂ  il a une autre vie.

              AprĂšs, je pense qu’il y en a qui le font sĂ»rement mais pas chez nous. Et les raisons sont Ă©conomiques. Je sais pas si tu as eu un proche en EPHAD qui parfois n’a plus toute sa tĂȘte Ă  telle point que tu te demandes si elle est encore membre de ta famille puisqu’elle n’a plus rien d’humain et est prisonniĂšre de son corps. Et tu dĂ©bourse 3000€ alors que tu aimerai mettre tout ça de cotĂ© pour ta famille. Le cheval c’est pareil, pour des questions Ă©conomiques, sanitaires
En effet, la production agricole c’est le salaire de l’agriculteur. Donc si tes charges augmentes
En plus que personne ne paient le prix des lĂ©gumes, donc l’agriculteur a un salaire dĂ©risoire avec lequel il achĂšte graine, compost, essence
Je pense que le prix de ta bouffe devrait tripler ou quadrupler pour qu’on puisse vivre dans de bonnes conditions sans ĂȘtre exploiter.

              C’est tout le systĂšme Ă©conomique qu’il faudrait revoir. Tout. Tu vois bien que c’est pareil pour les mĂ©decins, infirmiers qui sont d’astreintes et on les as juste applaudis. En revanche, si on avait mieux anticipĂ© on aurait : plus de mĂ©decins et aussi un revenu universelle oĂč l’argent ne sera plus une nĂ©cessitĂ©. C’est Ă  dire que tu n’es pas obligĂ© de produire pour vivre et donc je pense que pas mal d’agriculteur garderait leur animaux. Puis ya aussi des gens qui prennent des vieux animaux aussi, ça se fait.

              Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possĂšde peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est gĂ©nĂ©ralement contraint par la force.

              Non, c’est une erreur de le croire. ça c’est parce que nous avons construit un ensemble d’outils pour gagner en indĂ©pendance, en autonomie. L’humain n’est pas libre, il ne la jamais Ă©tĂ©. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le mĂ©decin ? Travaille. Ah mais tu vois ya diffĂ©rents forme d’organisation : ya des lieux oĂč on t’écoutera, d’autre oĂč tu te pliera comme un tacos en faisant le bĂ©ni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir Ă  ses besoins : dormir, manger, se rĂ©chauffer. Donc d’utiliser les ressources nĂ©cessaire Ă  sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la sociĂ©tĂ©, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libĂ©rĂ© du temps. On lave plus le linge Ă  la riviĂšre. J’ai lavĂ© mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                AprĂšs, je pense qu’il y en a qui le font sĂ»rement mais pas chez nous. Et les raisons sont Ă©conomiques.

                Bin oui c’est exactement le problĂšme, c’est ce que je disais dans mes premiers messages : quand il y a de l’argent en jeu le traitement des animaux est gĂ©nĂ©ralement mauvais, et quasiment systĂ©matiquement moins bien qu’un humain. Tu donnes toi mĂȘme un exemple : pour un humain on va considĂ©rer qu’il faut arrĂȘter le maintien en vie que quand des situations extrĂȘmes (“elle n’a plus rien d’humain et est prisonniĂšre de son corps”) alors que pour les animaux on peut l’abattre quand on veut, et la plupart le font dĂšs qu’ils reprĂ©sentent un coĂ»t un peu trop important. C’est cette diffĂ©rence de traitement qui ne va pas. On n’irait jamais dire qu’on peut abattre un humain “pour des questions Ă©conomiques, sanitaires”, alors que pour un animal tu dis toi mĂȘme que c’est normal compte tenu du contexte difficile des agriculteurs. D’un point de vue moral il n’y a rien qui justifie cette diffĂ©rence de traitement.

                C’est tout le systĂšme Ă©conomique qu’il faudrait revoir.

                Oui bien sĂ»r, on peut imaginer changer complĂštement la sociĂ©tĂ©. Mais c’est un bien plus gros chantier que de juste arrĂȘter d’exploiter les animaux. On n’a pas besoin de tout changer pour arrĂȘter l’exploitation animale. Tout ce que nous fournissent les animaux d’élevage peut ĂȘtre substituĂ©s.

                C’est un peu comme si quelqu’un Ă©tait torturĂ© et qu’au lieu de forcer le tortionnaire Ă  arrĂȘter tu disais qu’il faut plutĂŽt revoir les conditions qui l’ont amenĂ© Ă  se comporter comme ça. Il faut faire les deux, mais surtout commencer par le premier car c’est facile et on n’est mĂȘme pas sĂ»r d’arriver Ă  faire le second.

                Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possĂšde peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est gĂ©nĂ©ralement contraint par la force.

                Non, c’est une erreur de le croire. ça c’est parce que nous avons construit un ensemble d’outils pour gagner en indĂ©pendance, en autonomie. L’humain n’est pas libre, il ne la jamais Ă©tĂ©. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le mĂ©decin ? Travaille. Ah mais tu vois ya diffĂ©rents forme d’organisation : ya des lieux oĂč on t’écoutera, d’autre oĂč tu te pliera comme un tacos en faisant le bĂ©ni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir Ă  ses besoins : dormir, manger, se rĂ©chauffer. Donc d’utiliser les ressources nĂ©cessaire Ă  sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la sociĂ©tĂ©, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libĂ©rĂ© du temps. On lave plus le linge Ă  la riviĂšre. J’ai lavĂ© mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.

                Oui enfin tout ça n’a pas grand chose Ă  voir avec ce que je disais. On peut discuter de la notion de libertĂ©, mais c’est un dĂ©bat philosophique un peu trop large pour notre discussion.

                Je te dis “le traitement des animaux ressemble beaucoup Ă  de l’esclavage”. Tu me rĂ©ponds “non”, je te donnes la dĂ©finition de l’esclavage qui colle assez bien Ă  comment on traite les animaux, et tu me rĂ©ponds “non mais l’humain n’est pas libre”. Oui, si tu veux, mais n’empĂȘche que les animaux sont quand mĂȘme traitĂ©s comme des esclaves. Les humains peuvent faire quasiment ce qu’ils veulent de leurs animaux, comme les forcer Ă  travailler, les acheter et les vendre, et ont le droit de vie et de mort dessus. Ce sont des choses qu’on peut faire avec des esclaves, et qu’on ne peut pas faire Ă  des personnes qu’on ne considĂšre pas comme des esclaves.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Tu n’as pas droit de vie ou de mort sur tes animaux ? Tu ne peux pas les vendre et les acheter ? Tu ne peux pas les forcer Ă  travailler ? Ils sont libres de partir s’ils le veulent ? C’est ça qui dĂ©finit l’esclavage, pas la bonne entente Ă©ventuelle entre le maĂźtre et l’esclave. Il y a plein d’esclaves qui Ă©taient trĂšs bien traitĂ©s et qui apprĂ©ciaient leur maĂźtre. Ils Ă©taient quand mĂȘme la propriĂ©tĂ© de leur maĂźtre. On pourrait aussi Ă©voquer le syndrome de Stockholm.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Bien sĂ»r que s’il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c’est mieux de trouver quelqu’un Ă  qui les donner, plutĂŽt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c’est de dire qu’on va Ă©lever des animaux parce qu’on a des restes Ă  leur donner.

              Ben tu finis pas ton assiette de riz au resto, et tu as dĂ©coquillĂ© un oeuf. Je vais pas le mettre au compost, ni les donner Ă  quelqu’un. C’est l’assiette d’un autre, tu vas l’éccoeurer. Les poules adorent ça, tu les verrais courir aprĂšs le plat. Je leur donne aussi des larves hanneton. LĂ , tu prends pas l’ensemble. je parle de synergie qui est la base de la permaculture oĂč les animaux fournissent de l’engrais pour les plantes. Et dans une optique de gestion de dĂ©chets alimentaires c’est complĂ©mentaire Ă  l’usage du compost. D’autre part, j’ai parlĂ© de l’équilibre azote carbone oĂč t’as trop de matiĂšre verte et pas assez de matiĂšres sĂšches. Et ça varie selon la pĂ©riode de l’annĂ©e. Si tu veux rĂ©ussir ton compost et qu’il ne devienne pas un nid Ă  mouche, il faut l’équilibrer.

              Et alors ? C’est ce qu’on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

              Non. Et j’ai dĂ©jĂ  donnĂ© les raisons : aciditĂ©, NPK, ressources locales
DĂ©solĂ© mais c’est une question pour la santĂ© de ton sol. S’il est trop acide, les cultures peuvent tomber malades et donc tu aura une baisse du rendement
etc


              Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excrĂ©ments (ça tombe bien c’est justement les mĂȘmes nutriments que ceux qu’on a puisĂ©), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

              C’est interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Ce que je disais surtout, et que j’ai dĂ©jĂ  rĂ©pĂ©tĂ©, c’est que la possibilitĂ© de donner des restes aux animaux n’est pas une raison pour Ă©lever des animaux. Si les animaux sont lĂ , oui, tant mieux si on peut leur donner des restes. Mais on n’élĂšve pas des animaux parce que on a des restes Ă  leur donner. Ça serait un peu comme faire un enfant parce qu’on a une piĂšce qui ne sert pas dans la maison.

                Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excrĂ©ments (ça tombe bien c’est justement les mĂȘmes nutriments que ceux qu’on a puisĂ©), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

                C’est interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?

                Non, mais probablement Ă  cause des mĂ©dicaments qu’on s’enfile et qui se retrouvent dans nos excrĂ©ments. Pourtant on donne aussi des mĂ©dicaments aux animaux, et pas mal de gens ont des toilettes sĂšches et s’en servent de compost.

                Mais ce n’était qu’un des exemples dans ma rĂ©ponse. La plupart des plantes qu’on mange actuellement n’ont pas poussĂ© Ă  l’aide de fumier, il n’y en aurait jamais assez. Donc le fumier n’est pas indispensable, on sait forcĂ©ment faire autrement.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Mais ce n’était qu’un des exemples dans ma rĂ©ponse. La plupart des plantes qu’on mange actuellement n’ont pas poussĂ© Ă  l’aide de fumier, il n’y en aurait jamais assez. Donc le fumier n’est pas indispensable, on sait forcĂ©ment faire autrement.

                  Tomate, patate, courgette, aubergine
Toute ces plantes gourmandes on fait l’objet d’un apport qu’il soit du compost vert ou de fumier. Le fumier est indispensable et fait parti intĂ©grante de la nature. La forĂȘt utilise les matiĂšres fĂ©cales des animaux. C’est un cycle.

                  Non, mais probablement Ă  cause des mĂ©dicaments qu’on s’enfile et qui se retrouvent dans nos excrĂ©ments. Pourtant on donne aussi des mĂ©dicaments aux animaux, et pas mal de gens ont des toilettes sĂšches et s’en servent de compost

                  Exactement, c’est l’absurditĂ©. NĂ©anmoins j’aimerai soulever 2-3 points concernant les mĂ©docs et les animaux. Dans les elevages non industrielles, on en utilise trĂšs peu. Quand ils sont malades, on les soigne comme le serait un etre humain. D’autre part, donner des mĂ©dicament Ă  titre prĂ©ventif est strictement interdit en France d’aprĂšs une amie qui travail dans ce domaine (labo mĂ©dicale pour animaux).

                  En effet, les maraichers n’ont pas le droit de l’utiliser pour les plantes en raison du risque de contamination des sols si le compost a Ă©tĂ© mal rĂ©alisĂ©. Donc nous l’utilisons, si on a des toilettes sĂšches, dans les massifs et arbres. Dans certain endroits, il faut que ce soit certifiĂ©. Et le pire c’est qu’on gaspille cet Or noir dans les eaux, les eaux grises. Et c’est une vraie reflexion qu’on devrait mener en parrallĂšle de l’installation de compost dans les villes.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Mais ce n’était qu’un des exemples dans ma rĂ©ponse. La plupart des plantes qu’on mange actuellement n’ont pas poussĂ© Ă  l’aide de fumier, il n’y en aurait jamais assez. Donc le fumier n’est pas indispensable, on sait forcĂ©ment faire autrement.

                    Tomate, patate, courgette, aubergine
Toute ces plantes gourmandes on fait l’objet d’un apport qu’il soit du compost vert ou de fumier. Le fumier est indispensable et fait parti intĂ©grante de la nature. La forĂȘt utilise les matiĂšres fĂ©cales des animaux. C’est un cycle.

                    Tu dis qu’il faut soit du compost soit du fumier, et aprùs tu dis que le fumier est indispensable, c’est contradictoire.

                    Oui il faut des apports, mais pas nĂ©cessairement du fumier. Je le redis : ça serait juste pas possible de produire tous les legumes qui sont actuellement produits s’il fallait du fumier systĂ©matiquement. On n’aurait juste pas assez de fumier.

                    En effet, les maraichers n’ont pas le droit de l’utiliser pour les plantes en raison du risque de contamination des sols si le compost a Ă©tĂ© mal rĂ©alisĂ©. Donc nous l’utilisons, si on a des toilettes sĂšches, dans les massifs et arbres. Dans certain endroits, il faut que ce soit certifiĂ©. Et le pire c’est qu’on gaspille cet Or noir dans les eaux, les eaux grises. Et c’est une vraie reflexion qu’on devrait mener en parrallĂšle de l’installation de compost dans les villes.

                    Donc c’est juste un problĂšme de retraitement et de lĂ©gislation. Actuellement on ne peut pas mais on peut trĂšs bien imaginer qu’on puisse. Tu ne l’as peut ĂȘtre pas vu dans le message Ă  propos du PETF du Shift Project mais disent justement que c’est ce qu’il faut faire : “valoriser et recycler Ă  grande Ă©chelle les excrĂ©tats humains (urine et matiĂšres fĂ©cales)” (page 222, https://i.imgur.com/nMSkQMJ.png).

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons crĂ©Ă©s Ă  coup de sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En gĂ©nĂ©ral c’est plutĂŽt trĂšs mal vu la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une sociĂ©tĂ© secrĂšte a depuis des milliers d’annĂ©es fait cette sĂ©lection gĂ©nĂ©tique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient Ă©levĂ©s depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

              Heu
Oui et non. L’humain a manipulĂ© l’ensemble du vivant pour subvenir a ses besoins. Par exemple, les pommes qui Ă©taient petites et astreignante. Le maĂŻs qui Ă©tait Ă  l’époque un Ă©pi de 10 cm avec des graines de 3mm protĂ©gĂ©es dans une coque. Maintenant on a des truc bien. Oui on a sĂ©lectionnĂ© des chevaux pour en faire des chevaux capable de porter de l’artillerie. On en a fait de mĂȘme avec le mouton pour qu’il produit la sacro-sainte laine qui isole en hiver aussi bien dans le bĂątis, matelas et vĂȘtement. Mais lĂ  oĂč je suis pas du tout d’accord avec toi : le cheval a sa naissance, sans intervention humaine est dĂ©jĂ  trĂšs costaud. Non, malgrĂ© plus de 1000 ans d’évolution on est des brindilles, cependant on rĂ©siste mieux aux maladies, virus et on a de belles mains qui nous permet de travailler avec prĂ©cision. Tu vois les africains dans les rĂ©gion ou sĂ©vit le virus de l’Ebola, aprĂšs des centaines de millier de mort, ils ont petit Ă  petit acquis une certaine immunitĂ©, l’évolution est dĂ©jĂ  en cours. Au cours du temps on est aussi devenu plus grand et plus rapide si on observe nos prĂ©cĂ©dents record.

              On court pas vite. On a pas une super vue. Notre odorat est mauvais. Mais on a eu cette intelligence collective d’avoir exploitĂ© les animaux pour bĂątir nos villes et nous protĂ©ger en tant qu’espĂšce. C’était ça ou vivre sous la peur d’ĂȘtre mangĂ© par un lion, ours. La base de la domestication, c’est de nous protĂ©ger : avoir de la nourriture, des vĂȘtements, une garde, pouvoir voyager sur de longue distance.

              Revenons Ă  ta question initiale : faut-il crĂ©er une espĂšce humaine dotĂ© de tout cela, je vais pas ĂȘtre Ă©thique et te dire oui. Pourquoi ? Pcq cela nous donnerait de meilleure chance de survie sur le long terme et amĂ©liorerait notre quotidien. A la fin, on serait remplacĂ© et iels seront plus intelligent que nous et continuerons l’humanitĂ©. Si on veut devenir une espĂšce intergalactique, je vois que ce chemin. En effet, notre berceau est vouĂ© Ă  disparaĂźtre dans des millions d’annĂ©es. Et il est impossible de voyager Ă  la vitesse de la lumiĂšre, ni d’utiliser un vaisseau nuclĂ©aire en mettant notre organisme sous cryo. Le vaisseau serait Ă  court de jus avant d’avoir atteint 1% du voyage vers la planĂšte habitable.

              La seule solution que je vois est que nous devenons des machines, plus exactement qui nous fusionnons avec l’intelligence artificielle et modifions notre organisme. Que notre connaissance, esprit soit transfĂ©rĂ© dans une machine, avant notre mort et on la nourrirait comme on le fait dĂ©jĂ  en publiant sur internet. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger. On Ă©lĂšvera plus le moindre ĂȘtre vivant pour notre alimentation qu’il soit vĂ©gĂ©tale, insecte, animal. Et une partie de la population fera cette transition et partira ou continuera sur Terre. D’autres voudront rester nature et continuerons leur existence puis disparaĂźtrons. En tout cas, l’homme bionique existe dĂ©jĂ .

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Revenons à ta question initiale : faut-il créer une espÚce humaine doté de tout cela

                Ce n’est pas du tout ma question. Mon propos c’était de dire que ce n’est pas ce qui arrive : on sĂ©lectionne gĂ©nĂ©tiquement des animaux pour amĂ©liorer leur efficacitĂ© Ă  rĂ©soudre nos problĂšmes, mais on ne le fait pas pour les humains (c’est mĂȘme trĂšs trĂšs mal vu, cf. eugĂ©nisme).

                Si toi tu considĂšres qu’on devrait aussi le faire sur les humains, dĂ©jĂ  t’es plutĂŽt une exception donc ça n’arrivera probablement pas, et ensuite je doute que tu le ferais de la mĂȘme maniĂšre que ça a Ă©tĂ© fait sur les animaux. Si on le faisait chez les humains on s’assurerait que ça ne nuit pas Ă  leur bien ĂȘtre, que les humains modifiĂ©s ne seraient pas moins heureux que les non modifiĂ©s (au contraire on chercherait plutĂŽt Ă  ce que ça amĂ©liore leur bien ĂȘtre). C’est pas du tout ce qu’on fait pour les animaux : on regarde juste s’ils sont plus efficaces Ă  rĂ©soudre nos problĂšmes. Si la modification crĂ©Ă© plus de problĂšmes qu’elle n’apporte d’avantages pour nous alors on ne garde pas (et on tue). L’équivalent pour les humains ça serait qu’un groupe de gens dominants sĂ©lectionne gĂ©nĂ©tiquement d’autres humains pour qu’ils rĂ©solvent mieux leurs problĂšmes. J’imagine que c’est pas ça que tu souhaites. Pourtant c’est qu’on a fait avec les animaux.

                Le mouton est un bon exemple. On a sĂ©lectionnĂ© des moutons qui produisent Ă©normĂ©ment de laine, au point que s’ils ne sont pas tondus ils meurent atrocement parce qu’ils ne peuvent plus se dĂ©placer ou se nourrir. T’imagines qu’on fasse ça Ă  des humains ? Ça serait inacceptable. Pourtant ça pose aucun problĂšme si c’est des moutons, au point oĂč les gens considĂšrent qu’on rend service aux moutons en les tondant. Bin, oui, mais si on les avait pas modifiĂ© pour qu’ils aient besoin d’ĂȘtre tondu ça aurait Ă©tĂ© quand mĂȘme vachement plus sympa pour eux.

                Mon propos c’est de dire qu’on n’accepterait jamais sur des humains Ă©normĂ©ment de choses qu’on fait aux animaux. Par exemple mĂȘme si c’était possible, on (et mĂȘme toi je pense) ne sĂ©lectionnerait pas des humains pour qu’ils aient tellement de poils qu’ils mourraient s’ils n’étaient pas tondus rĂ©guliĂšrement, uniquement dans le but de produire des trucs isolants.

                La seule solution que je vois est que nous devenons des machines [
]. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger.

                On n’a dĂ©jĂ  pas besoin des animaux ni de les manger. Pas besoin d’attendre un hypothĂ©tique futur dans lequel on peut transfĂ©rer notre esprit dans une machine.

                Ça ressemble un peu au discours des gens qui disent que c’est pas la peine de se prĂ©occuper du changement climatique parce qu’on trouvera une solution technologique. Je sais que c’est pas ce que tu penses pour le changement climatique, mais ici pour ce qui concerne le bien ĂȘtre animal ta logique est assez similaire Ă  la leur. Ne faisons pas ce qui est facilement faisable aujourd’hui parce qu’il y aura peut ĂȘtre une meilleure solution demain.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  J’ai une autre vision de la relation animal-humain, homme-machine. Tu dĂ©fendais la machine comme solution technologique au bien-ĂȘtre animal ?

                  Quant Ă  l’eugĂ©nisme, je suis en plein milieu pcq Ă©tant sourd on m’a mainte fois proposĂ© l’implant cochlĂ©aire. La plupart des enfants sont implantĂ©s, d’autres ont des prothĂšses, une partie de la science cherche Ă  regĂ©nerer des membres. Avec une seringue, ils pourraient rĂ©tablir mon audition. D’autres part, l’IA qui pour le moment est un gĂ©nĂ©rateur d’images, de texte
je vois 2 chemins possibles :

                  • nous resolvons la crise climatique et dans ce cas des gĂ©nĂ©rations, voire des sciĂšcle plus tard nous aurons l’emergence de l’IA gĂ©nĂ©ral. LĂ  c’est le tout dĂ©but.
                  • la crise climatique met fin Ă  nos activitĂ©s et on s’est adaptĂ©, on a migrĂ© dans des rĂ©gions oĂč il y a de l’eau, oĂč on peut vivre bien.

                  Dans les rĂ©gions nordiques tu manges du poisson parce que ce n’est pas un lieu propice aux vĂ©gĂ©taux. Je l’ai dĂ©jĂ  dit, tous les lieux ne sont pas adaptĂ©s aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrĂȘmes, au delĂ  de 35°c une plante arrĂȘte de produire des fruits et se met en repos vĂ©gĂ©tatif.

                  De plus, passer d’un climat extreme Ă  un autre fait baisser trĂšs fortement le rendement de tes cultures. L’impact de 2022 sur nos cultures a Ă©tĂ© terrible. Et j’ai fais le relevĂ© de pluviomĂ©trie, on est passĂ© de 700mm Ă  500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, Ă  Marseille.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Tu dĂ©fendais la machine comme solution technologique au bien-ĂȘtre animal ?

                    Je dis que la technologie peut aider au bien ĂȘtre animal oui, parce qu’en remplaçant un animal par une machine ça fait un ĂȘtre sentient exploitĂ© de moins, et que gĂ©nĂ©ralement la production et l’utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l’exploitation animale qu’elle remplace.

                    Si tu dis ça par rapport Ă  mon dernier paragraphe la grosse diffĂ©rence c’est que lĂ  je parle de technologies actuellement utilisables, alors que dans ce paragraphe je critiquais le fait de compter sur de technologies futures et hypothĂ©tiques.

                    Quant Ă  l’eugĂ©nisme, je suis en plein milieu pcq Ă©tant sourd on m’a mainte fois proposĂ© l’implant cochlĂ©aire.

                    Tu ne sembles confondre l’eugĂ©nisme avec autre chose.

                    Dans les rĂ©gions nordiques tu manges du poisson parce que ce n’est pas un lieu propice aux vĂ©gĂ©taux. Je l’ai dĂ©jĂ  dit, tous les lieux ne sont pas adaptĂ©s aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrĂȘmes, au delĂ  de 35°c une plante arrĂȘte de produire des fruits et se met en repos vĂ©gĂ©tatif.

                    Si un lieu n’est pas propice aux vĂ©gĂ©taux ses habitants peuvent Ă©changer avec des rĂ©gions qui peuvent en cultiver. Et s’ils ne peuvent pas ils devraient sans doute dĂ©mĂ©nager dans un lieu vivable, plutĂŽt que de massacrer la population sentiente environnante.

                    Sinon ça Ă©quivaut un peu Ă  aller vivre en Antartique et manger les humains qui vivent sur place parce qu’on n’arrive pas Ă  y faire pousser des lĂ©gumes. Ou manger ton voisin parce que ton frigo est vide.

                    De plus, passer d’un climat extreme Ă  un autre fait baisser trĂšs fortement le rendement de tes cultures. L’impact de 2022 sur nos cultures a Ă©tĂ© terrible. Et j’ai fais le relevĂ© de pluviomĂ©trie, on est passĂ© de 700mm Ă  500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, Ă  Marseille.

                    Oui il va falloir faire Ă©voluer nos cultures en fonction des Ă©volutions du climat.

        • Camus (il, lui)@jlai.lu
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          1 year ago

          Je haut-vote parce que j’adore suivre cette discussion qui a dĂ©marrĂ© il y a un moment maintenant