Et enfin mĂȘme si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux quâon fait travailler ? Parce que naturellement câest pas ce qui se passe.
Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture nâest pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue dâun maĂźtre.
Pourtant mĂȘme si tu ne les utilises pas tu as bien ces droits lĂ sur tes animaux. Je suis certain quâil y a eu plein de maĂźtres qui traitaient trĂšs bien leurs esclaves. On a quand mĂȘme aboli lâesclavage.
Dans la section la nourriture en Europe (Ă partir de la page 1843) :
While there is high agreement of the direction of change, the absolute yield losses are uncertain due to differences in model parameterisation and whether adaptation options are represented (high confidence)
Donc pour eux câest pas clair quâil y aura des pertes de production dans lâabsolu, sâil y a des adaptations.
In response to 2°C GWL, agro-climatic zones in Europe are expected to move northward 25â135 km per decade, fastest in EEU
Use of longer-season varieties can compensate for heat stress on maize in WCE and lead to yield increases for NEU, but not SEU for 4°C GWL (medium confidence)
Irrigation can reduces projected heat and drought stress, for example, for wheat and maizz
Et par irrigation.
Net yield losses will reduce economic output from agriculture in the EU, reaching a reduction of 7% for the EU and the UK combined, and 10% in SEU at 4°C GWL
Increased heat and drought stress, and reduced irrigation water availability, will decrease profitability and cause abandonment of farmland in SEU (limited evidence, low confidence)
Farm management adaptation options to climate change include changing sowing and harvest dates, changes in cultivars and irrigation, and selecting alternative crop
Irrigation is effective at reducing yield loss from heat stress and drought, for example, for wheat and maize, but it increases demand for water withdrawal
Water management for food production on land is becoming increasingly complex due to the need to satisfy other social and environmental water demands and is limited by costs and institutional coordination
Crop breeding for drought and heat tolerance can improve sustainability of agricultural production under future climate, particularly in SEU where drought-tolerant varieties provide 30% higher yields than drought-sensitive varieties at 3°C GW
Agroecological systems provide adaptation options that rely on ecological process (e.g., soil organic matter recycling and functional diversification) to lower inputs without impacting productivity
Agroforestry, integrating trees with crops (silvoarable), livestock (silvopasture), or both (agrosilvopasture), can enhance resilience to climate change but implementation in Europe needs
improved training programmes and policy support (high confidence)
Technological innovations, including âsmart farmingâ and knowledge training, can strengthen farmersâ responses to climate impacts, although strong belief in âtechnosalvationâ by farmers can reduce the solution space and timing of adaptation options.
(Technosalvation is the ideology that technologies such as geoengineering will save us from climate change, and so mitigation behavior is not necessary[1])
Agricultural policy, market prices, new technology and socioeconomic factors play a more important role in short-term farm-level investment decisions than climate-change impacts (high confidence)
Effective policy guidance is needed to increase the climate resilience of agriculture
Financial measures include simplifying procedures for obtaining subsidies, and insurance premiums and interest rates that incentivise adoption of climate-friendly agricultural methods
The EUâs Common Agricultural Policy has increasingly focused on environmental outcomes (Alliance Environnement, 2018) but does not sufficiently provide for adaptation measures
Limits to European farm-level adaptation include lack of resources for investment, political urgency to adapt, institutional capacity, access to adaptation knowledge and information from other countries
Ce que je retiens câest que lâagriculture en Europe va devoir sâadapter, pas sâarrĂȘter. Et que les solutions sont surtout dans le changement des politiques publiques pour accompagner et encourager ces adaptations.
Bien sĂ»r il y aura plein de gens qui traiteront trĂšs bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. Câest surtout pour eux que câest un problĂšme de remplacer des machines par des animaux.
Il y a un chapitre sur lâagriculture et lâalimentation qui commence page 210.
Pour lâaspect production des intrants et machines ils renvoient vers la partie âindustrieâ, mais sur lâalimentation il y a quelques trucs notables par rapport Ă notre discussion :
âlâagriculture devient productrice nette de carburants et de combustibles en convertissant une partie de la biomasse produite sur les fermesâ (sans concurrencer lâalimentation) (page 230)
Sur lâindustrie (page 134), et plutĂŽt lâindustrie manufacturiĂšre (page 143) :
Dans « produits animal » tu inclus bien tous les produits issus de animaux comme le lait, la crĂšme, le beurre, les yaourts, les Ćufs, le miel, etc. ? Si oui alors effectivement câest une alimentation vegan. Mais quand ça ne concerne que lâalimentation on parle plutĂŽt de vĂ©gĂ©talisme. Le vĂ©ganisme refuse tout ce qui est issu de lâexploitation animale, et donc ajoute entre autres la laine, le cuir, les zoo, les charrettes tirĂ©es par des chevaux (pour revenir Ă lâarticle), les produits testĂ©s sur les animaux, etc. Il faut refuser tout ça pour se dire vegan (sans chercher la perfection non plus).
Câest trĂšs lĂ©ger comme dĂ©finition. Ăa considĂšre quâils ont des besoins ultra simples. Ăa ne prend par exemple pas en compte le stress, lâĂ©tat psychologique, les relations sociales, le manque de libertĂ©, les spĂ©cificitĂ©s de chaque espĂšce, etc. Mais câest dĂ©jĂ trĂšs bien de se prĂ©occuper des points que tâas citĂ©s. MĂȘme si on ne sâintĂ©ressait quâĂ Ă©liminer les souffrances ça serait dĂ©jĂ trĂšs bien. Malheureusement câest rarement le cas (en proportion toujours).
Oui. Les industriels aussi dĂ©fendent leurs animaux. Les maĂźtres aussi dĂ©fendent leurs esclaves. Tu peux trĂšs bien dĂ©fendre quelque chose dans ton propre intĂ©rĂȘt sans penser aux intĂ©rĂȘts de ceux que tu dĂ©fends. Par exemple les soins vĂ©tĂ©rinaires câest normal de les faire puisque sinon tu risques de perdre beaucoup. Par contre savoir sâils sont heureux ça tu peux lâignorer complĂštement. La souffrance nâest gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e que quand elle a un impact sur les exploitants.
Absolument pas. On pourrait trĂšs bien vivre sans tuer des animaux en masse. On pourrait parfaitement se passer de tous les exemples que tâas donnĂ©s.
Ăa nâaide pas Ă limiter le gaspillage. Ăa fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le rĂ©sultat sera assez similaire. Ou en faire plein dâautres choses. Si câest mangeable par les animaux câest certainement mangeable par nous. Et au pire si tu nâen fais rien câest pas trĂšs grave. Justifier lâexploitation animale parce quâils vont manger nos reste câest un peu violent pour les exploitĂ©s. Quâon exploite les animaux pour notre plaisir gustatif câest dĂ©jĂ abusĂ©, mais lĂ câest un niveau au dessus.
Tâaider Ă travailler oui. Comme des esclaves, les exploiter pour amĂ©liorer ton bien ĂȘtre.
Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.
Et la taille du cheptel, oui, mais si tu nâavais pas de cheptel du tout tu nâaurais pas Ă en tuer des membres.
Je trouve trÚs légÚres les raisons qui te poussent à faire naßtre des animaux qui seront à ton service toute leur vie.
Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.
Câest normal de pas avoir un avis tranchĂ© si tu ne tâes pas trop renseignĂ© sur le sujet. Mais je te conseille effectivement dâĂ©viter de dire que tâes vegan car mĂȘme si tu te prĂ©occupes du bien ĂȘtre animal (de maniĂšre plutĂŽt instinctive), tu ne rĂ©ponds pas Ă la dĂ©finition de vegan admise par Ă peu prĂšs tout le monde. Si tu veux en savoir plus wikipĂ©dia est souvent une bonne introduction pour tous ces sujets.
Je haut-vote parce que jâadore suivre cette discussion qui a dĂ©marrĂ© il y a un moment maintenant
Bon je vais faire un truc un peu plus complet :
Non. Dâailleurs avec les incendies tu as des millions dâhectare parti en fumĂ©e Ă cause des activitĂ©s humaines, autrement dit, tout ce qui a servie Ă la production industrielle, lĂ oĂč on observe une forte augmentation du CO2 depuis 1900. Câest lĂ le lien avec les machines et lâexploitation animale. Donc pas de bouffe puisque tout a cramĂ©, ni de foyer. Et donc tu construis des zoos pour les proteger.
Moi, je veux pas de ça, et donc jâai poussĂ© le curseur Ă lâextrĂȘme pour me dire que travailler sans machine câĂ©tait pas non plus envisageable dâun point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et câest aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pĂ©trole, pour moi, Ă©tait la traction animale, Ă condition de respecter son bien-etre et de trouvĂ© un Ă©quilibre entre travail et libertĂ©.
Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait Ă la construction : le bois, la pierre. Et cela accĂšlĂšre la construction. Disons, tu dois finir une maison avant lâhiver, ben tâattends pas. Et aprĂšs faut monter tout ça mais le gars qui a portĂ© le tronc et Ă©puisĂ© et blessĂ©. Câest une question dâoptimisation de lâactivitĂ© et de comfort. Je peux tâassurer quâun cheval de trait tire sans problĂšme un tronc. Pas les humains, on a pas la mĂȘme corpulence quâun ours. Nous sommes fragiles. Si on Ă©tait costaud comme des gorilles, je dirais rien.
La mĂ©canisation de lâagriculture a permit Ă des milliers de français de pouvoir faire autre chose que de travailler dans les champs. Et tu peux regarder lâexode rurale, ça donne une idĂ©e des ressources humaines pour nourrir la population. Jâai un trĂšs beau tĂ©moignage dâune paysanne qui avait militĂ©e pour le tracteur. Pcq au quotidient elle gerait la cuisine, le champs et elle Ă©tait crĂ©vĂ©e, elle avait trĂšs mal au genou.
Ah si câest nĂ©cessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, câest Ă dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour rĂ©colter tes lĂ©gumes sans pouvoir la protĂšger contre les maladies ou dâeventuel ravageur. Imagine des pied de tomates sĂ©parĂ© de 400m, câest galĂšre. Et câest lĂ que lâagriculture intervient, sur une surface donnĂ©e, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit Ă petit va sâĂ©puiser. Câest pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.
Câest le cycle naturel, les mamifĂšres apportent de lâengrais dans la foret. Le seul qui sâest retirĂ© de ce cycle, câest lâhumain. Iels pissent dans lâeau quâon boit, et chie dans lâeau quâon boit. Tout ça, normalement, ça doit retourner dans le sol, aux plantes.
Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de dĂ©chets. On en produit plus que nĂ©cessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sĂšme bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de rĂ©coltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux câest cool (en particulier les invendables) ou si câest bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prĂ©pare un semis de salade mais câest la pĂ©riode des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait Ă©quipe.
Et enfin, le compost de dechets vert nâest pas complĂštement une solution. Le problĂšme câest quâelle peut etre acide ou non. Et que comparĂ© au fumier ben tâen met bcp plusâŠEt certain dechets verts sont incinĂ©rĂ©s dâaprĂšs ma maraichĂšre.
DeuxiĂšme point, tâas pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or tâas pas que ça Ă faire : rĂ©colte, plantation, dĂ©sherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, câest aussi de la complicitĂ©, un travail dâĂ©quipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle dâexpĂ©rience, sur le terrainâŠJe vois pas du tout la notion dâesclave.
On fait les 2. En tout cas, des fois tu peux pas tout composter pour respecter le cycle azote/carbone car en fonction de lâannĂ©e tâas ça de matiĂšre sĂšche et ça de matiĂšre verte et ça va crĂ©er un dĂ©sĂ©quilibre. AprĂšs les animaux aiment bien ces lĂ©gumes. Ils sont content.
Effectivement, jâai pas la mĂȘme dĂ©finition du vĂ©ganisme que vous et je me considĂšre comme tel. Peut-etre quâil faudrait un autre terme plus adaptĂ© Ă mon approche. Dans tous les cas, je mâexclus absolument pas du bien-etre animal, je trouve quâon peut collaborer, travailler ensemble, que câest un partenaire avec qui je peux partager un pan de ma vie, le bichonner et lâaimer. Je leur construirait des gites, des espaces naturels oĂč ils peuvent se nourrir. Avant câĂ©tait de la grande cultures ou autre chose, rien pour les animaux et insectes.
Tu nâas lâair de ne considĂ©rer que 2 extrĂȘmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir Ă lâĂšre prĂ©industrielle. Il y a plein dâintermĂ©diaires plus souhaitables que ces extrĂȘmes.
Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous ĂȘtre aux champs si on nâavait aucune machine. En tout cas Ă lâĂšre prĂ©industrielle ils Ă©taient quasiment tous aux champs.
Et puis il faudrait que tu dĂ©finisses « machine ». Parce que lâoutil que tire ton animal on pourrait considĂ©rer que câest une machine aussi. Et mĂȘme si câen est pas une, il a sĂ»rement fallu des machines pour produire cet outil, ou rĂ©colter et transformer le minerai.
Ces animaux aussi forts et dociles câest nous qui les avons crĂ©Ă©s Ă coup de sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique. Tu serais dâaccord pour quâon fasse ça ? En gĂ©nĂ©ral câest plutĂŽt trĂšs mal vu la sĂ©lection gĂ©nĂ©tique chez les humains. Pourquoi on lâaccepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine quâune sociĂ©tĂ© secrĂšte a depuis des milliers dâannĂ©es fait cette sĂ©lection gĂ©nĂ©tique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient Ă©levĂ©s depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils nâont connu que ça de leur vie. Tâutiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?
Et tâas dĂ©jĂ vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir quâun cheval nous obĂ©isse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la mĂȘme chose Ă des humains : les contraindre par la force jusquâĂ ce quâils se rĂ©signent et obĂ©issent Ă tout ce quâon leur demande. Tâutiliserais de tels humains ?
Dans lâabsolu je ne suis pas contre lâidĂ©e que les animaux contribuent aux efforts nĂ©cessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien ĂȘtre. Ce qui ne va pas câest que lâeffort et le bien ĂȘtre obtenu ne soient pas rĂ©partis Ă©quitablement.
Tu le dis toi mĂȘme, tu ne veux pas que les humains soient Ă©puisĂ©s, blessĂ©s, tu veux quâils aient du comfort, quâils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. Câest bien, mais est-ce que tu veux la mĂȘme chose pour les animaux ? Peut ĂȘtre quâeux non plus ils nâont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sĂ»r ils nâauront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut ĂȘtre quâils aimeraient faire une petit randonnĂ©e de temps en temps ? Ou quâils aimeraient bien ne pas manger la mĂȘme chose tous les jours ? Voir dâautres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses quâon sâaccorde et quâon considĂšre comme des minimums pour nous mais quâon nâenvisage mĂȘme pas pour les animaux. Alors oui câest pas Ă©vident de savoir ce quâils prĂ©fĂšrent, mais dĂ©jĂ on ne cherche quasiment pas (Ă part le minimum pour quâils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutĂŽt les laisser tranquilles et ne pas les faire naĂźtre. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou sâil y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce quâil refuse de le faire), mais nous humains on nâattend pas de vraiment plus vouloir avant dâarrĂȘter. On sâaccorde le privilĂšge de pouvoir arrĂȘter quand ça devient trop dĂ©sagrĂ©able, pas quand on sature complĂštement.
Et on sâaccorde un confort Ă©norme par rapport Ă eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats trĂšs bons et variĂ©s, une tempĂ©rature intĂ©rieure idĂ©ale, des soins au moindre petit bobo (mal de tĂȘte, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dĂšs quâon a quelques trucs dĂ©sagrĂ©ables sur le corps, des trucs qui nous protĂšgent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. Câest trĂšs bien tout ça, mais on est trĂšs loin dâavoir la mĂȘme exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espĂ©rance de vie a explosĂ©. Quâen est-il pour les animaux ?
Et quand ton animal de trait nâest plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour quâil soit mangĂ© je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide Ă continuer de vivre jusquâĂ ce quâon ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde mĂȘme une retraite pendant quâils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette diffĂ©rence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.
Et enfin mĂȘme si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux quâon fait travailler ? Parce que naturellement câest pas ce qui se passe.
Ce qui est nĂ©cessaire câest dâapporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir dâailleurs : nos propres excrĂ©ments (ça tombe bien câest justement les mĂȘmes nutriments que ceux quâon a puisĂ©), le compostage, ou en les fabriquant autrement.
Bien sĂ»r que sâil y a des trucs mangeables qui vont se perdre câest mieux de trouver quelquâun Ă qui les donner, plutĂŽt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas câest de dire quâon va Ă©lever des animaux parce quâon a des restes Ă leur donner.
Il y a pourtant les nutriments quâon veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les rĂ©utiliser pour refaire pousser des trucs.
Et alors ? Câest ce quâon fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?
Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture nâest pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue dâun maĂźtre.
Larousse : Personne de condition non libre, considĂ©rĂ©e comme un instrument Ă©conomique pouvant ĂȘtre vendu ou achetĂ©, et qui Ă©tait sous la dĂ©pendance dâun maĂźtre.
LeRobert : Personne qui nâest pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue dâun maĂźtre.
Pour moi ça colle assez bien pourtant. Lâanimal nâest pas libre et lâhumain qui le possĂšde peut faire quasiment ce quâil veut de lui, y compris le tuer. Et si lâanimal refuse de faire ce que lâhumain veut, il est gĂ©nĂ©ralement contraint par la force.
Nous, non. Le cheval est un ami comme lâest ton chien. Et tu me demandes si on lâabat ? Non. A la base, le cheval de trait Ă©tait destinĂ© Ă lâabattoir. LĂ il a une autre vie.
AprĂšs, je pense quâil y en a qui le font sĂ»rement mais pas chez nous. Et les raisons sont Ă©conomiques. Je sais pas si tu as eu un proche en EPHAD qui parfois nâa plus toute sa tĂȘte Ă telle point que tu te demandes si elle est encore membre de ta famille puisquâelle nâa plus rien dâhumain et est prisonniĂšre de son corps. Et tu dĂ©bourse 3000⏠alors que tu aimerai mettre tout ça de cotĂ© pour ta famille. Le cheval câest pareil, pour des questions Ă©conomiques, sanitairesâŠEn effet, la production agricole câest le salaire de lâagriculteur. Donc si tes charges augmentesâŠEn plus que personne ne paient le prix des lĂ©gumes, donc lâagriculteur a un salaire dĂ©risoire avec lequel il achĂšte graine, compost, essenceâŠJe pense que le prix de ta bouffe devrait tripler ou quadrupler pour quâon puisse vivre dans de bonnes conditions sans ĂȘtre exploiter.
Câest tout le systĂšme Ă©conomique quâil faudrait revoir. Tout. Tu vois bien que câest pareil pour les mĂ©decins, infirmiers qui sont dâastreintes et on les as juste applaudis. En revanche, si on avait mieux anticipĂ© on aurait : plus de mĂ©decins et aussi un revenu universelle oĂč lâargent ne sera plus une nĂ©cessitĂ©. Câest Ă dire que tu nâes pas obligĂ© de produire pour vivre et donc je pense que pas mal dâagriculteur garderait leur animaux. Puis ya aussi des gens qui prennent des vieux animaux aussi, ça se fait.
Non, câest une erreur de le croire. ça câest parce que nous avons construit un ensemble dâoutils pour gagner en indĂ©pendance, en autonomie. Lâhumain nâest pas libre, il ne la jamais Ă©tĂ©. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le mĂ©decin ? Travaille. Ah mais tu vois ya diffĂ©rents forme dâorganisation : ya des lieux oĂč on tâĂ©coutera, dâautre oĂč tu te pliera comme un tacos en faisant le bĂ©ni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir Ă ses besoins : dormir, manger, se rĂ©chauffer. Donc dâutiliser les ressources nĂ©cessaire Ă sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la sociĂ©tĂ©, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libĂ©rĂ© du temps. On lave plus le linge Ă la riviĂšre. Jâai lavĂ© mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.
Bin oui câest exactement le problĂšme, câest ce que je disais dans mes premiers messages : quand il y a de lâargent en jeu le traitement des animaux est gĂ©nĂ©ralement mauvais, et quasiment systĂ©matiquement moins bien quâun humain. Tu donnes toi mĂȘme un exemple : pour un humain on va considĂ©rer quâil faut arrĂȘter le maintien en vie que quand des situations extrĂȘmes (âelle nâa plus rien dâhumain et est prisonniĂšre de son corpsâ) alors que pour les animaux on peut lâabattre quand on veut, et la plupart le font dĂšs quâils reprĂ©sentent un coĂ»t un peu trop important. Câest cette diffĂ©rence de traitement qui ne va pas. On nâirait jamais dire quâon peut abattre un humain âpour des questions Ă©conomiques, sanitairesâ, alors que pour un animal tu dis toi mĂȘme que câest normal compte tenu du contexte difficile des agriculteurs. Dâun point de vue moral il nây a rien qui justifie cette diffĂ©rence de traitement.
Oui bien sĂ»r, on peut imaginer changer complĂštement la sociĂ©tĂ©. Mais câest un bien plus gros chantier que de juste arrĂȘter dâexploiter les animaux. On nâa pas besoin de tout changer pour arrĂȘter lâexploitation animale. Tout ce que nous fournissent les animaux dâĂ©levage peut ĂȘtre substituĂ©s.
Câest un peu comme si quelquâun Ă©tait torturĂ© et quâau lieu de forcer le tortionnaire Ă arrĂȘter tu disais quâil faut plutĂŽt revoir les conditions qui lâont amenĂ© Ă se comporter comme ça. Il faut faire les deux, mais surtout commencer par le premier car câest facile et on nâest mĂȘme pas sĂ»r dâarriver Ă faire le second.
Oui enfin tout ça nâa pas grand chose Ă voir avec ce que je disais. On peut discuter de la notion de libertĂ©, mais câest un dĂ©bat philosophique un peu trop large pour notre discussion.
Je te dis âle traitement des animaux ressemble beaucoup Ă de lâesclavageâ. Tu me rĂ©ponds ânonâ, je te donnes la dĂ©finition de lâesclavage qui colle assez bien Ă comment on traite les animaux, et tu me rĂ©ponds ânon mais lâhumain nâest pas libreâ. Oui, si tu veux, mais nâempĂȘche que les animaux sont quand mĂȘme traitĂ©s comme des esclaves. Les humains peuvent faire quasiment ce quâils veulent de leurs animaux, comme les forcer Ă travailler, les acheter et les vendre, et ont le droit de vie et de mort dessus. Ce sont des choses quâon peut faire avec des esclaves, et quâon ne peut pas faire Ă des personnes quâon ne considĂšre pas comme des esclaves.
Non. Dans mon cas câest de la coopĂ©ration.
Tu nâas pas droit de vie ou de mort sur tes animaux ? Tu ne peux pas les vendre et les acheter ? Tu ne peux pas les forcer Ă travailler ? Ils sont libres de partir sâils le veulent ? Câest ça qui dĂ©finit lâesclavage, pas la bonne entente Ă©ventuelle entre le maĂźtre et lâesclave. Il y a plein dâesclaves qui Ă©taient trĂšs bien traitĂ©s et qui apprĂ©ciaient leur maĂźtre. Ils Ă©taient quand mĂȘme la propriĂ©tĂ© de leur maĂźtre. On pourrait aussi Ă©voquer le syndrome de Stockholm.
Non plus. CoopĂ©ration ne veut pas dire forcer Ă travailler, câest dans les 2 sens.
Le cheval de trait Ă©tait destinĂ© Ă lâabbatoir. LĂ il est dehors, broute de lâherbe avec 2 autres chevaux.
Pourtant mĂȘme si tu ne les utilises pas tu as bien ces droits lĂ sur tes animaux. Je suis certain quâil y a eu plein de maĂźtres qui traitaient trĂšs bien leurs esclaves. On a quand mĂȘme aboli lâesclavage.
HeuâŠOui et non. Lâhumain a manipulĂ© lâensemble du vivant pour subvenir a ses besoins. Par exemple, les pommes qui Ă©taient petites et astreignante. Le maĂŻs qui Ă©tait Ă lâĂ©poque un Ă©pi de 10 cm avec des graines de 3mm protĂ©gĂ©es dans une coque. Maintenant on a des truc bien. Oui on a sĂ©lectionnĂ© des chevaux pour en faire des chevaux capable de porter de lâartillerie. On en a fait de mĂȘme avec le mouton pour quâil produit la sacro-sainte laine qui isole en hiver aussi bien dans le bĂątis, matelas et vĂȘtement. Mais lĂ oĂč je suis pas du tout dâaccord avec toi : le cheval a sa naissance, sans intervention humaine est dĂ©jĂ trĂšs costaud. Non, malgrĂ© plus de 1000 ans dâĂ©volution on est des brindilles, cependant on rĂ©siste mieux aux maladies, virus et on a de belles mains qui nous permet de travailler avec prĂ©cision. Tu vois les africains dans les rĂ©gion ou sĂ©vit le virus de lâEbola, aprĂšs des centaines de millier de mort, ils ont petit Ă petit acquis une certaine immunitĂ©, lâĂ©volution est dĂ©jĂ en cours. Au cours du temps on est aussi devenu plus grand et plus rapide si on observe nos prĂ©cĂ©dents record.
On court pas vite. On a pas une super vue. Notre odorat est mauvais. Mais on a eu cette intelligence collective dâavoir exploitĂ© les animaux pour bĂątir nos villes et nous protĂ©ger en tant quâespĂšce. CâĂ©tait ça ou vivre sous la peur dâĂȘtre mangĂ© par un lion, ours. La base de la domestication, câest de nous protĂ©ger : avoir de la nourriture, des vĂȘtements, une garde, pouvoir voyager sur de longue distance.
Revenons Ă ta question initiale : faut-il crĂ©er une espĂšce humaine dotĂ© de tout cela, je vais pas ĂȘtre Ă©thique et te dire oui. Pourquoi ? Pcq cela nous donnerait de meilleure chance de survie sur le long terme et amĂ©liorerait notre quotidien. A la fin, on serait remplacĂ© et iels seront plus intelligent que nous et continuerons lâhumanitĂ©. Si on veut devenir une espĂšce intergalactique, je vois que ce chemin. En effet, notre berceau est vouĂ© Ă disparaĂźtre dans des millions dâannĂ©es. Et il est impossible de voyager Ă la vitesse de la lumiĂšre, ni dâutiliser un vaisseau nuclĂ©aire en mettant notre organisme sous cryo. Le vaisseau serait Ă court de jus avant dâavoir atteint 1% du voyage vers la planĂšte habitable.
La seule solution que je vois est que nous devenons des machines, plus exactement qui nous fusionnons avec lâintelligence artificielle et modifions notre organisme. Que notre connaissance, esprit soit transfĂ©rĂ© dans une machine, avant notre mort et on la nourrirait comme on le fait dĂ©jĂ en publiant sur internet. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger. On Ă©lĂšvera plus le moindre ĂȘtre vivant pour notre alimentation quâil soit vĂ©gĂ©tale, insecte, animal. Et une partie de la population fera cette transition et partira ou continuera sur Terre. Dâautres voudront rester nature et continuerons leur existence puis disparaĂźtrons. En tout cas, lâhomme bionique existe dĂ©jĂ .
Ce nâest pas du tout ma question. Mon propos câĂ©tait de dire que ce nâest pas ce qui arrive : on sĂ©lectionne gĂ©nĂ©tiquement des animaux pour amĂ©liorer leur efficacitĂ© Ă rĂ©soudre nos problĂšmes, mais on ne le fait pas pour les humains (câest mĂȘme trĂšs trĂšs mal vu, cf. eugĂ©nisme).
Si toi tu considĂšres quâon devrait aussi le faire sur les humains, dĂ©jĂ tâes plutĂŽt une exception donc ça nâarrivera probablement pas, et ensuite je doute que tu le ferais de la mĂȘme maniĂšre que ça a Ă©tĂ© fait sur les animaux. Si on le faisait chez les humains on sâassurerait que ça ne nuit pas Ă leur bien ĂȘtre, que les humains modifiĂ©s ne seraient pas moins heureux que les non modifiĂ©s (au contraire on chercherait plutĂŽt Ă ce que ça amĂ©liore leur bien ĂȘtre). Câest pas du tout ce quâon fait pour les animaux : on regarde juste sâils sont plus efficaces Ă rĂ©soudre nos problĂšmes. Si la modification crĂ©Ă© plus de problĂšmes quâelle nâapporte dâavantages pour nous alors on ne garde pas (et on tue). LâĂ©quivalent pour les humains ça serait quâun groupe de gens dominants sĂ©lectionne gĂ©nĂ©tiquement dâautres humains pour quâils rĂ©solvent mieux leurs problĂšmes. Jâimagine que câest pas ça que tu souhaites. Pourtant câest quâon a fait avec les animaux.
Le mouton est un bon exemple. On a sĂ©lectionnĂ© des moutons qui produisent Ă©normĂ©ment de laine, au point que sâils ne sont pas tondus ils meurent atrocement parce quâils ne peuvent plus se dĂ©placer ou se nourrir. Tâimagines quâon fasse ça Ă des humains ? Ăa serait inacceptable. Pourtant ça pose aucun problĂšme si câest des moutons, au point oĂč les gens considĂšrent quâon rend service aux moutons en les tondant. Bin, oui, mais si on les avait pas modifiĂ© pour quâils aient besoin dâĂȘtre tondu ça aurait Ă©tĂ© quand mĂȘme vachement plus sympa pour eux.
Mon propos câest de dire quâon nâaccepterait jamais sur des humains Ă©normĂ©ment de choses quâon fait aux animaux. Par exemple mĂȘme si câĂ©tait possible, on (et mĂȘme toi je pense) ne sĂ©lectionnerait pas des humains pour quâils aient tellement de poils quâils mourraient sâils nâĂ©taient pas tondus rĂ©guliĂšrement, uniquement dans le but de produire des trucs isolants.
On nâa dĂ©jĂ pas besoin des animaux ni de les manger. Pas besoin dâattendre un hypothĂ©tique futur dans lequel on peut transfĂ©rer notre esprit dans une machine.
Ăa ressemble un peu au discours des gens qui disent que câest pas la peine de se prĂ©occuper du changement climatique parce quâon trouvera une solution technologique. Je sais que câest pas ce que tu penses pour le changement climatique, mais ici pour ce qui concerne le bien ĂȘtre animal ta logique est assez similaire Ă la leur. Ne faisons pas ce qui est facilement faisable aujourdâhui parce quâil y aura peut ĂȘtre une meilleure solution demain.
Jâai une autre vision de la relation animal-humain, homme-machine. Tu dĂ©fendais la machine comme solution technologique au bien-ĂȘtre animal ?
Quant Ă lâeugĂ©nisme, je suis en plein milieu pcq Ă©tant sourd on mâa mainte fois proposĂ© lâimplant cochlĂ©aire. La plupart des enfants sont implantĂ©s, dâautres ont des prothĂšses, une partie de la science cherche Ă regĂ©nerer des membres. Avec une seringue, ils pourraient rĂ©tablir mon audition. Dâautres part, lâIA qui pour le moment est un gĂ©nĂ©rateur dâimages, de texteâŠje vois 2 chemins possibles :
Dans les rĂ©gions nordiques tu manges du poisson parce que ce nâest pas un lieu propice aux vĂ©gĂ©taux. Je lâai dĂ©jĂ dit, tous les lieux ne sont pas adaptĂ©s aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrĂȘmes, au delĂ de 35°c une plante arrĂȘte de produire des fruits et se met en repos vĂ©gĂ©tatif.
De plus, passer dâun climat extreme Ă un autre fait baisser trĂšs fortement le rendement de tes cultures. Lâimpact de 2022 sur nos cultures a Ă©tĂ© terrible. Et jâai fais le relevĂ© de pluviomĂ©trie, on est passĂ© de 700mm Ă 500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, Ă Marseille.
Je dis que la technologie peut aider au bien ĂȘtre animal oui, parce quâen remplaçant un animal par une machine ça fait un ĂȘtre sentient exploitĂ© de moins, et que gĂ©nĂ©ralement la production et lâutilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que lâexploitation animale quâelle remplace.
Si tu dis ça par rapport Ă mon dernier paragraphe la grosse diffĂ©rence câest que lĂ je parle de technologies actuellement utilisables, alors que dans ce paragraphe je critiquais le fait de compter sur de technologies futures et hypothĂ©tiques.
Tu ne sembles confondre lâeugĂ©nisme avec autre chose.
Si un lieu nâest pas propice aux vĂ©gĂ©taux ses habitants peuvent Ă©changer avec des rĂ©gions qui peuvent en cultiver. Et sâils ne peuvent pas ils devraient sans doute dĂ©mĂ©nager dans un lieu vivable, plutĂŽt que de massacrer la population sentiente environnante.
Sinon ça Ă©quivaut un peu Ă aller vivre en Antartique et manger les humains qui vivent sur place parce quâon nâarrive pas Ă y faire pousser des lĂ©gumes. Ou manger ton voisin parce que ton frigo est vide.
Oui il va falloir faire Ă©voluer nos cultures en fonction des Ă©volutions du climat.
Et ce dernier point me terrifie. Dans mon plan de culture, jâai dĂ©jĂ prĂ©vu de cultiver des cactus pour y faire face. Les vignerons, eux, ils achetent des terrains en Angleterre. Je devrais peut-etre aussi migrĂ© lĂ bas au lieu de chercher un terrain dans le sud de la France.
Le rapport du groupe 2 du GIEC donne des infos lĂ dessus qui peuvent peut ĂȘtre te rassurer.
Dans la section la nourriture en Europe (Ă partir de la page 1843) :
Donc pour eux câest pas clair quâil y aura des pertes de production dans lâabsolu, sâil y a des adaptations.
Donc il faudra Ă lâavenir adopter des cultures qui Ă©taient avant de plus en plus au sud.
Pour le maĂŻs on peut sâadapter en Europe de lâouest en changeant les variĂ©tĂ©s.
Et par irrigation.
Ils prĂ©voient quand mĂȘme une baisse Ă©conomique, mais de 10 % dans lâEurope du sud, donc câest pas aussi gigantesque que ta terreur laisse penser, mĂȘme si certains vont effectivement renoncer :
Ensuite ils parlent des solutions page 1847, avec un tableau qui résume les solutions et leur efficacité page 1846 : https://i.imgur.com/anUMPGl.png.
Quelques citations :
(Technosalvation is the ideology that technologies such as geoengineering will save us from climate change, and so mitigation behavior is not necessary[1])
Ce que je retiens câest que lâagriculture en Europe va devoir sâadapter, pas sâarrĂȘter. Et que les solutions sont surtout dans le changement des politiques publiques pour accompagner et encourager ces adaptations.
Et bien câest lĂ oĂč je serais pas tellement sur. La voiture Ă©met du CO2, lui-mĂȘme responsable du changement climatique.
Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et trĂšs peu de plantes. Cela arrivera dâune maniĂšre ou dâun autre en France. En espagne, italie, ça a dĂ©jĂ commencĂ©. Nous aurons de moins en moins de culture vĂ©gĂ©table.
Ăa revient Ă la discussion quâon avait avant sur la difficultĂ© Ă estimer lequel cause le plus de souffrance. On peut essayer de le faire, mais câest vraiment pas Ă©vident.
La voiture dont tu parles ça remplace une exploitation animale qui nâexiste quasiment plus : le transport Ă cheval ou tirĂ© par des chevaux, hors divertissement. On peut essayer dâimaginer un monde oĂč on remplace toutes les voitures par du transport animal. Si on prend juste la France, ça fait enlever environ 70 millions de tonnes de CO2 par an, pour les environ 40 millions de voitures en circulation. Il faudrait donc dans les 40 millions de chevaux pour les remplacer. Le cheval induit une production de mĂ©thane supplĂ©mentaire, apparemment estimĂ©e Ă 20 kg/animal/an, ce qui Ă©quivaut sur 100 ans Ă 560 kg dâĂ©quivalent CO2/animal/an, donc pour les 40 millions de chevaux ça fait 22 millions de tonnes dâĂ©quivalent CO2. Donc sans compter tous les autres impacts ça enlĂšve environ 50 millions de tonnes de CO2 par an. Ăa doit rĂ©duire un peu les effets du changement climatique, mais câest pas non plus un changement radical. De lâautre cĂŽtĂ© tâas 40 millions de chevaux qui vont ĂȘtre possĂ©dĂ©s et gĂ©rĂ©s par les gens, qui vont les voir principalement comme des outils pour se dĂ©placer. Jâai beaucoup de mal Ă imaginer que ça se passe super bien pour la majoritĂ© dâentre eux. Je sais que le changement climatique est dĂ©sastreux pour tout le monde, mais du point de vue des chevaux qui vont se faire exploiter le gain nâest clairement pas positif. Câest un peu comme si on les exploitait pour nous aider Ă baisser nos Ă©missions.
Elle aide en remplaçant un ou plusieurs animaux qui souffriraient directement de leur exploitation.
Oui le changement climatique rend les conditions de vie de toute le monde plus dĂ©sagrĂ©ables, mais exploiter plus dâanimaux rend les conditions de ces animaux encore plus dĂ©sagrĂ©ables. Ce nâest pas eux de payer pour nos Ă©missions.
Un membre de la famille on ne le fait généralement pas travailler pour nous.
Bien sĂ»r il y aura plein de gens qui traiteront trĂšs bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. Câest surtout pour eux que câest un problĂšme de remplacer des machines par des animaux.
Et donc il faut massacrer et exploiter plein dâanimaux pour Ă©viter ça ? Ces problĂšmes on peut les rĂ©soudre sans augmenter lâexploitation animale.
Ce qui arrivera dâune maniĂšre ou dâun autre quand on aura plus de pĂ©trole dâici la fin du siĂšcle et une pĂ©nurie des mĂ©taux qui est en cours. Tu vois le rĂ©sultat de la COP ? Comme nous voulons pas perdre tout ce confort on va continuer Ă puiser ces ressources et accĂ©lĂ©rer le rĂ©chauffement jusquâĂ atteindre le seuil critique de viabilitĂ© de la Terre. Oui.
Exactement, câest ce que je dis. Et te sens tu capable de faire pendant 4h de la grelinette 3 jours dâaffilĂ©es puis de passer Ă 4 pattes pour rĂ©colter 9kg dâĂ©pinard ? Et ya pas que ça, il faut payer tes charges sociales. Tu imagines ? Et revenons au tracteur. A lâĂ©poque mon arriĂšre grand-mĂšre qui est toujours vivante avait militĂ© pour que sa famille paysan achĂšte un tracteur. Dans mon extrapolation, jâai imaginĂ© quâon ne pouvait plus utiliser le tracteur car lâessence est devenue trop chĂšre, câest le scĂ©nario le plus probable. On a eu de lâessence Ă 2âŹ. Je crois pas du tout que ça va baisser, on a dĂ©jĂ passĂ© le pic pĂ©trolier, ce nâest quâune question de temps.
De mĂȘme avec la pĂ©nurie des mĂ©taux en 2030-2040. Je pense quâon va se la prendre dans la face et ce sera trĂšs dur. Pcq tout le maraĂźchage repose sur lâutilisation du pĂ©trole : serre, toile Ă tisser, voile anti-insecte et sans ça câest un frein trĂšs brutal Ă la production maraĂźchĂšre et jâai gardĂ© le meilleur pour la fin. Dans ce systĂšme, tu as aussi le goutte Ă goutte qui te permet de faire dâĂ©norme Ă©conomie dâeau et de rĂ©duire le dĂ©sherbage parce que ça nâarrose quâune petite surface et donc les adventice nâont pas dâeau. Et je me rappelle trĂšs bien que le jour oĂč ma pompe Ă©tait kaputt, je prenais 2 arrosoirs et je fesais des aller-retours pour arroser mes parcelles. Et il fallait faire vite parce que le temps passait et quâil ne faut plus arroser en fin de matinĂ©e Ă cause de lâĂ©vapotranspiration. et donc attendre le soir. (et ne me ressort pas la vidĂ©o sur les tomates du parisiens, câest un mauvais reportage) Et aussi comment tu fais si toute la production de lĂ©gume est dans la campagne ? Va falloir vous livrer tout ça ?
Ce scenario, tout le monde veut lâĂ©viter. Tout le monde croit quâon va faire une transition. En rĂ©alitĂ© ce qui va se passer câest ça : on va forer du pĂ©trole. Or pour la trouver, il faut forer profond et trier les Ă©lĂ©ments et donc il coĂ»tera plus cher que le pĂ©trole que nous avions. Cependant tu peux compter sur les pouvoirs publiques pour mettre en place un bouclier tarifaire et perfuser tout lâĂ©conomie pendant un bon paquet dâannĂ©es. Pas mal de gens vont manifester contre ça sans rĂ©aliser toute la fin du modĂšle Ă©conomique que cela implique si le gouvernement les suivait vraiment Ă la lettre. Ceci est aussi une question gĂ©opolitique car le grenier du monde, si le rĂ©chauffement climatique continue, sera la Russie. Câest eux qui produiront le blĂ©.
Tâas lâair de dire que quand on nâaura plus de pĂ©trole on nâaura plus de machine. Ce nâest pas ce que dit le GIEC et autres scientifiques qui se penchent sur le sujet. On peut trĂšs bien se passer des Ă©nergies fossiles et avoir des machines. Tout comme on a des substituts pour les produits animaux, on a aussi des substituts pour les Ă©nergies fossiles. Ăa demande beaucoup de changements, mais il nây a pas dâobstacle. Dans les solutions pour se passer des Ă©nergies fossiles je nâai jamais vu prĂ©conisĂ© dâutiliser les animaux. Si on faisait ça ça serait vraiment une catastrophe pour le bien ĂȘtre animal, Ă moins quâil y ait des lois hyper strictes sur le traitement de ces animaux qui devront ĂȘtre en quantitĂ© gigantesque et avec de forts objectifs de rendement.
Personnellement, je suis trÚs pessimiste sur cette question. Si tu as des ressources, je veux bien voir cette société alternative.
Jâai essayĂ© de construire des choses low-tech comme un four solaire, plus tard une machine Ă laver avec un cycle puis je ferais une douche solaire, des chauffes eau-solaireâŠ
en revanche as tu une alternative au goutte Ă goutte qui nous permet de faire de grandes Ă©conomies dâeau et de temps de desherbage ?
Pas forcĂ©ment, une catastrophe pour le bien-ĂȘtre animal.
Nous, ce que nous faisons câest de la coopĂ©ration, on le soigne, le nourrit, le protĂšge et on crĂ©e des souvenirs ensemble. Ce qui nâest pas le cas ailleur. Si le cheval du compost est blessĂ©, Paris se retrouvera avec des mouches. Et un tas dâautre choses.
Nous deux, nous défendons le bien-etre animal.
Jâai pas de ressource prĂ©cisĂ©ment lĂ dessus, mais il y a le Plan de Transformation de lâĂconomie Française (PETF) du Shift Project.
Il y a un chapitre sur lâagriculture et lâalimentation qui commence page 210.
Pour lâaspect production des intrants et machines ils renvoient vers la partie âindustrieâ, mais sur lâalimentation il y a quelques trucs notables par rapport Ă notre discussion :
Sur lâindustrie (page 134), et plutĂŽt lâindustrie manufacturiĂšre (page 143) :
Ils prĂ©parent apparemment un nouveau dossier sur lâagriculture lâannĂ©e prochaine avec notamment âObjectif 3 : Proposer des trajectoires en faveur dâune agriculture dĂ©carbonĂ©e et rĂ©silienteâ.
Je suis allé voir vite fait quelques études mentionnées :
Afterres2050 :
Le rĂ©sumĂ© est court et plutĂŽt positif : âDes objectifs atteignables sans rupture technologiqueâ.
Dans le rapport lui mĂȘme ils ne semblent pas parler dâarrĂȘter dâutiliser des machines, par exemple page 61 :
La partie sur la baisse dâĂ©nergie concerne notamment lâarrĂȘt du labour qui semble ĂȘtre prĂ©conisĂ© un peu partout. Tes animaux de traits servent surtout à ça je pense, donc ils ne seront pas utiles non plus avec lâarrĂȘt du labour.
Pour une Agriculture du Vivant :
Pas vu de trucs concrets, mais ils envoient notamment vers https://agroecologie.org/ qui propose des outils de mesure et des formations qui peuvent tâintĂ©resser.
Il y a surement des choses dans les rapports du GIEC aussi, notamment celui du groupe 3, mais jâai pas cherchĂ©.
Ăa câest bien un point justement oĂč les machines sont pertinentes : les animaux ne peuvent pas aider, les humains ne sont pas trĂšs adaptĂ©s ni efficaces, donc les machines sont une bonne solution. En plus les machines en question (pompe, tuyaux) sont plutĂŽt simples, assez durables et ne dĂ©pendent pas des Ă©nergies fossiles donc on ne devrait pas avoir de problĂšme pour continuer dâen avoir. Donc non, jâai pas dâalternative et je dirai plutĂŽt de continuer dâutiliser des machines, et dâavoir du matĂ©riel de rechange pour rĂ©parer en cas de panne.
Au pire on peu imaginer un systĂšme manuel oĂč câest un humain qui remplace le moteur de la pompe, en gardant le mĂȘme systĂšme dâirrigation.
Woah ! Merci beaucoup pour cette lecture du dimanche <3
Non, le labour câest le fait de retourner la terre. Et en gĂ©nĂ©ral câest plusieurs mĂȘtres qui sont retournĂ©s et tue le sol.
Câest un site de formation en traction animale oĂč pas mal de ma promo la suive. Ma formation est une des rares Ă proposer des cours sur lâagroĂ©cologie
Dans les outils, tu as :
Je peux tâassurer que son sol est vivant, câest aussi le mĂȘme prof qui nous as fait cours sur lâanalyse du sol par lâidentification des plantes. Son sol est bien plus riche que les champs en agriculture intensive et donc âvĂ©ganâ car il protĂšge le sol, câest Ă dire les insectes qui sont la bases de lâalimentation animale et par extension les animaux. Ce qui tuent rĂ©ellement les animaux et les humains par extension, câest lâagriculture industrielle dont les chips vĂ©gan, les tofus et pourquoi pas les pois chiches et lentilleâŠTout dĂ©pend comment câest produit. Tant que câest industrielle, que ce nâest pas une agriculture locale, nous tuons massivement des animaux parce que les insectes meurent. Les insectes aĂšrent le sol, dĂ©composent et crĂ©ent lâhumus. Câest en ce sens que je me dĂ©finit comme vĂ©gan qui est la protection de la biodiversitĂ©, lâamour des animaux, de la vie dans son ensemble.
Dâautre part, les animaux font partie du cycle naturel et câest lâune des bases de la permaculture. Comme je lâai dĂ©jĂ dit ils permettent dâentretenir une prairie sans tracteur, ils mangent les ravageurs et rĂ©duisent drastiquement lâusage des pesticides donc de sol mort, et Ă©galement lâusage du pĂ©trole. Ils permettent de resorber lâexcĂšs de nourriture et donc profite eux aussi de notre ecosystĂšme modifiĂ© quâest lâagriculture. Ils fertilisent aussi les sols agricoles. Et non, nos feces ne peuvent pas etre utilisĂ©s en raison des risques sanitaires.
AprĂšs lâalimentation vĂ©gan ne devrait pas se limiter aux lĂ©gumes car en dehors des champs de monoculture destinĂ© aux animaux tu as le bio-carburant et des champs destinĂ©e Ă lâalimentation industrielle oĂč tu as Ă©normĂ©ment dâinsectes morts et donc une extinction de masse chez les animaux.
Pour ma part, je pense que nous avons dĂ©jĂ fait le tour de la question, jâai adorĂ© discutĂ© avec toi, ça mâa fait plaisir dâaborder diffĂ©rentes thĂ©matiques, de lire tes ressources et ce serait bien quâon sâarrete tous deux lĂ . Et quâon passe Ă autre chose. On aura surement lâoccasion dâen rediscuter.
En tout cas, jâai adorĂ© ta grande patience et la pertinence de tes argument. Merci <3
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Piped is a privacy-respecting open-source alternative frontend to YouTube.
Iâm open-source, check me out at GitHub.
Chez les humains ya pas forcĂ©ment ce privilĂšgeâŠOn a pas tous le loisir dâarrĂȘter comme ça quand on sature. Ce passage mâa Ă©nervĂ© : non, on est pas tous privilĂ©gie. Par exemple ya eu des vĂȘtements, des smartphones fabriquĂ©s par des enfants. Tu as aussi comme dans le film I, Daniel Blake de Claude Lelouch. Jâai une amie qui est en arrĂȘt maladie, la caf lui a refusĂ©. Elle sâest retrouvĂ© endettĂ©. Tu as aussi la prostitution pcq il faut payer le loyer. Câest bien que tu le dise parce que en effet, nous exploitons les autres pays tout en Ă©tant nous-mĂȘme exploitĂ©. On a pas le choix Ă moins dâĂȘtre nĂ©e la cuillĂšre Ă la bouche.
Alors pour ce qui est de lâespace quâon accorde aux animaux, en effet ils pourraient faire une rando, je te lâaccorde Mais on a occupĂ© tout lâespace.
Quant Ă mon amie, elle amĂšne son cheval en vacance, elle le promĂšne et part dans la rĂ©gion, dans les endroit oĂč le cheval peut se promener, en plus de la grande prairie oĂč il est en compagnie avec 2 autres chevaux et il fait sa vie de cheval. Dâautre part on le chouchoute contre les mouches qui lâembĂȘte, on le brosse et le soigne. Le cheval il peut pas faire ça tout seul. Il a une queue faite contre les mouches mais pour le museau : rien Ă part nous et ça le soulage. Tu vois bien quâon les laisse pas comme ça. Pas nous. Du cotĂ© des poules. Ben yen avaient qui sautaient au dessus de la clĂŽture et allait picorer dans mes parcelles oĂč jâai plantĂ© des courges. On laissait faire, câĂ©tait pas gĂȘnant. Puis ya eu un chien qui passait, a couru et a tuĂ© la poule en libertĂ©. Sous mes yeux pcq tâarrĂȘte pas un chien qui sort ses canines comme ça. Tâas aussi les renards, les rapacesâŠLĂ elles ont une clĂŽture sur laquelle nous pissons car notre odeur humaine Ă©loigne les renard. Elles ont aussi une belle cabane avec un bip pour les prĂ©venir quand ça va fermer et ainsi les protĂ©ger des renards. Cette cabane, nous la nettoyons rĂ©guliĂšrement et on met toute la paille et fiente au potager. Câest synergique. On a aussi mis des arbres fruitiers, des pommier pour varier leur alimentation en plus des dĂ©chets alimentaires de la restauration, de la prairies, des insectes parce que notre lieu gorge de vie et que nous prenons soin du sol. Elles ont plusieurs parcelles diffĂ©rentes oĂč elles peuvent se promener.
Le cheval, il le dit et ne tire pas le tronc quand il veut pas et ça mange de lâherbe comme les moutons, chĂšvres. Une prairie câest tout ce dont il a besoin et il faut la surveiller car certaine plantes sont toxiques pour le cheval comme la porcelle enracinĂ©e. Il a une foret Ă cotĂ©, oĂč, quand il tire les troncs, il mange les jeunes arbres, des cornifĂšres ça les arrange car câest du Douglas pour la construction. Certe, ya dâautre essences mieux mais ça pousse viteâŠTu nâas pas travaillĂ© avec des chevaux de trait ? Ayant fait une formation en BPREA bio, nous avons eu Ă travailler avec des chevaux de traits. On les a tractĂ©, ça ne se fait pas nâimporte comment, ya des Ă©tapes et le cheval, lui, il ne travaille pas avec nâimporte qui. Il a aussi ses prĂ©fĂ©rences et habitudes.
Oui, on les as domestiquĂ© pour le transport, pour lâagriculture, notre confort et nous prenons soin du leur en retour. Si on a domestiquĂ© les chats et chiens câĂ©tait pour protĂ©ger nos rĂ©coltes des rongeurs ou le troupeau. De nos jours, on a des frigo qui permet de protĂ©ger les lĂ©gumes mais les animaux reste indispensable au champs. Tu as des daims qui mangent tes cultures. Des lapins, des rat-taupiers, des oiseaux granivores. Et le chien traque le lapin et attrape le rat taupier. Je vois pas comment je ferais sans les animaux surtout si mon objectif est de nourrir la population pour pas que tu meures de faim.
Donc des fois les chasseurs peuvent organiser des battus pour trouver le terrier du lapin ou liquider les sangliers et ainsi préserver nos récoltes.
Effectivement, pour faire ces outils, il a fallu du minerai. Mais ya un dĂ©tail que tu oublies : câest beaucoup plus simple Ă fabriquer quâune machine. Et ça se rĂ©pare. Ton tel, ton ordi, ta voiture, tu peux pas le rĂ©parer toi-mĂȘme : câest tout le problĂšme de la miniaturisation et jâavoue que jâapprĂ©cie particuliĂšrement les nouvelles voitures Ă©lectriques. Nous on peut rĂ©parer nos vieux tracteurs Ă la seule condition que ce soit dâancien modĂšle. Lâoutil du cheval ? Câest juste une lame.
Le fond de mon message câĂ©tait quâon sâaccorde bien plus de privilĂšges quâaux animaux. Je ne dis Ă©videmment pas que la condition humaine est parfaite pour tout le monde, ni que la condition animale est horrible pour tous les animaux. Je dis quâen gĂ©nĂ©ral on a Ă©normĂ©ment amĂ©liorĂ© la condition humaine et assez peu la condition animale (en comparaison). Et que dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, en moyenne sur terre, la condition animale est horrible pour les animaux, et quâen comparaison la condition humaine est trĂšs trĂšs confortable.
Ton amie avec son cheval elle le traite comme un animal de compagnie, qui sont gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt bien traitĂ©. Si tous les animaux Ă©taient trĂšs bien traitĂ©s je nâaurai pas de problĂšme, on ne pourrait mĂȘme plus parler dâexploitation animale de toute façon. Le problĂšme câest que dans lâĂ©levage câest quasiment impossible (notamment pour des raisons Ă©conomiques comme tu disais dans un autre message).
Lâexemple des mouches câĂ©tait surtout pour illustrer le fait que si nous humains on avait eu ce problĂšme, on lâaurait rĂ©glĂ© depuis trĂšs longtemps, et la solution serait bien plus permanente et ne nĂ©cessiterait pas la prĂ©sence dâun humain dâaccord pour chouchouter. Et câĂ©tait juste un exemple dâun truc visible qui gĂȘne clairement les chevaux, parmi tous les trucs gĂȘnants pour les animaux dont on nâa mĂȘme pas idĂ©e parce quâon nâa pas cherchĂ© alors que pour nous câest trĂšs facile de les connaĂźtre. On met beaucoup plus dâefforts Ă amĂ©liorer le bien ĂȘtre humain que le bien ĂȘtre animal. Lâexemple le plus frappant câest lâexpĂ©rimentation animale oĂč souvent on baisse volontairement le bien ĂȘtre dâanimaux pour amĂ©liorer notre propre bien ĂȘtre.
Pour lâexemple de la poule tuĂ©e par le chien, oui, la mise sĂ©curitĂ© câest clairement quelque chose quâon fait assez bien pour les animaux. Probablement Ă lâexcĂšs mĂȘme. Mais lĂ aussi il y a une diffĂ©rence de traitement : un chien qui tue un humain on le tue. Un chien qui tue une poule, on enferme les poules.
Exactement :)
Ben tu finis pas ton assiette de riz au resto, et tu as dĂ©coquillĂ© un oeuf. Je vais pas le mettre au compost, ni les donner Ă quelquâun. Câest lâassiette dâun autre, tu vas lâĂ©ccoeurer. Les poules adorent ça, tu les verrais courir aprĂšs le plat. Je leur donne aussi des larves hanneton. LĂ , tu prends pas lâensemble. je parle de synergie qui est la base de la permaculture oĂč les animaux fournissent de lâengrais pour les plantes. Et dans une optique de gestion de dĂ©chets alimentaires câest complĂ©mentaire Ă lâusage du compost. Dâautre part, jâai parlĂ© de lâĂ©quilibre azote carbone oĂč tâas trop de matiĂšre verte et pas assez de matiĂšres sĂšches. Et ça varie selon la pĂ©riode de lâannĂ©e. Si tu veux rĂ©ussir ton compost et quâil ne devienne pas un nid Ă mouche, il faut lâĂ©quilibrer.
Non. Et jâai dĂ©jĂ donnĂ© les raisons : aciditĂ©, NPK, ressources localesâŠDĂ©solĂ© mais câest une question pour la santĂ© de ton sol. Sâil est trop acide, les cultures peuvent tomber malades et donc tu aura une baisse du rendementâŠetcâŠ
Câest interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?
Ce que je disais surtout, et que jâai dĂ©jĂ rĂ©pĂ©tĂ©, câest que la possibilitĂ© de donner des restes aux animaux nâest pas une raison pour Ă©lever des animaux. Si les animaux sont lĂ , oui, tant mieux si on peut leur donner des restes. Mais on nâĂ©lĂšve pas des animaux parce que on a des restes Ă leur donner. Ăa serait un peu comme faire un enfant parce quâon a une piĂšce qui ne sert pas dans la maison.
Non, mais probablement Ă cause des mĂ©dicaments quâon sâenfile et qui se retrouvent dans nos excrĂ©ments. Pourtant on donne aussi des mĂ©dicaments aux animaux, et pas mal de gens ont des toilettes sĂšches et sâen servent de compost.
Mais ce nâĂ©tait quâun des exemples dans ma rĂ©ponse. La plupart des plantes quâon mange actuellement nâont pas poussĂ© Ă lâaide de fumier, il nây en aurait jamais assez. Donc le fumier nâest pas indispensable, on sait forcĂ©ment faire autrement.
Tomate, patate, courgette, aubergineâŠToute ces plantes gourmandes on fait lâobjet dâun apport quâil soit du compost vert ou de fumier. Le fumier est indispensable et fait parti intĂ©grante de la nature. La forĂȘt utilise les matiĂšres fĂ©cales des animaux. Câest un cycle.
Exactement, câest lâabsurditĂ©. NĂ©anmoins jâaimerai soulever 2-3 points concernant les mĂ©docs et les animaux. Dans les elevages non industrielles, on en utilise trĂšs peu. Quand ils sont malades, on les soigne comme le serait un etre humain. Dâautre part, donner des mĂ©dicament Ă titre prĂ©ventif est strictement interdit en France dâaprĂšs une amie qui travail dans ce domaine (labo mĂ©dicale pour animaux).
En effet, les maraichers nâont pas le droit de lâutiliser pour les plantes en raison du risque de contamination des sols si le compost a Ă©tĂ© mal rĂ©alisĂ©. Donc nous lâutilisons, si on a des toilettes sĂšches, dans les massifs et arbres. Dans certain endroits, il faut que ce soit certifiĂ©. Et le pire câest quâon gaspille cet Or noir dans les eaux, les eaux grises. Et câest une vraie reflexion quâon devrait mener en parrallĂšle de lâinstallation de compost dans les villes.
Tu dis quâil faut soit du compost soit du fumier, et aprĂšs tu dis que le fumier est indispensable, câest contradictoire.
Oui il faut des apports, mais pas nĂ©cessairement du fumier. Je le redis : ça serait juste pas possible de produire tous les legumes qui sont actuellement produits sâil fallait du fumier systĂ©matiquement. On nâaurait juste pas assez de fumier.
Donc câest juste un problĂšme de retraitement et de lĂ©gislation. Actuellement on ne peut pas mais on peut trĂšs bien imaginer quâon puisse. Tu ne lâas peut ĂȘtre pas vu dans le message Ă propos du PETF du Shift Project mais disent justement que câest ce quâil faut faire : âvaloriser et recycler Ă grande Ă©chelle les excrĂ©tats humains (urine et matiĂšres fĂ©cales)â (page 222, https://i.imgur.com/nMSkQMJ.png).
Oui parce que le compost des déchets verts est malheureusement de qualité variable et que selon le NPK, le pH ce sera peut-etre pas bénéfique pour les cultures.
Oui, placer les humains dans la synergie comme les animaux, cela fait partit du cycle. Cependant le problĂšme nâest pas simple. Il faudrait quâon resoud plusieur problemes en amont : les pertubateur endocrinien. (comme les medocs, pillules contraceptives, les produits menagers etc), les metaux lourdsâŠet je sais plus, jâai peut-etre Ă©cris des bĂ©tise car câest la limites de ma connaissance sur le sujet. En fait, tout ce qui se retrouve dans le sol peut-etre dĂ©gradĂ© ou non et câest ce dernier point qui est trĂšs impoortant de vĂ©rifier sinon on va le retrouver dans notre assiette, dans notre corps. ça a dĂ©jĂ commencĂ© avec le microplastique. Câest trĂšs grave.
On sait faire de nettoyer tout ça, on le fait pour lâeau potable dans les villes. Et si le shift le suggĂšre câest quâils on Ă©valuĂ© la faisabilitĂ©.
Hello, juste pour info on a migrĂ© vers !france@jlai.lu si ça tâintĂ©resse
Jâai vu, mais on ne peut pas continuer cette conversation lĂ bas, si ?
Non, helas mais câest bien de faire une pause et dâen profiter pour lire un peu. Allez vient ! ;)
Non, malheureusement, mais câĂ©tait pour ĂȘtre sĂ»r que tu aies vu :)